Japon: un gouverneur demande l'arrêt de deux réacteurs

Publié le 26/08/2016 11:06
Réacteur nucléaire de la compagnie Kyushu Electric, à Kagoshima (sud-ouest), le 11 août 2015 (Photo JIJI PRESS. JIJI PRESS)

Réacteur nucléaire de la compagnie Kyushu Electric, à Kagoshima (sud-ouest), le 11 août 2015 (Photo JIJI PRESS. JIJI PRESS)

Le gouverneur de la préfecture japonaise de Kagoshima (sud-ouest) a officiellement demandé vendredi l'arrêt de deux des trois réacteurs nucléaires actuellement en service dans l'archipel, jugeant les mesures de sûreté insuffisantes face au risque de catastrophe naturelle.

"Nous allons étudier avec sincérité la réponse à apporter", a indiqué la compagnie accusant réception du document.

Satoshi Mitazono, élu en juillet à la tête de cette province qui héberge la centrale Sendai, avait promis aux citoyens qu'il s'opposerait à son fonctionnement. Il justifiait cette position par "la peur d'une catastrophe naturelle renforcée par la série de séismes survenue au printemps dans la région limitrophe de Kumamoto".

Vendredi après-midi, il a remis en main propre au patron de la compagnie Kyushu Electric Power sa demande d'arrêt et la réalisation de nouveaux examens de sûreté.

C'est la première fois qu'un gouverneur exige que soient stoppés des réacteurs remis en exploitation après l'entrée en vigueur de normes durcies à la suite de l'accident de Fukushima.

L'élu réclame aussi la garantie d'une diffusion d'informations en cas d'incident ou accident.

La compagnie n'étant pas légalement tenue de se conformer à sa requête, nul ne sait pour l'heure si Kyushu Electric acceptera ou non de suspendre l'utilisation de ces unités avant l'arrêt prévu pour une maintenance de routine.

Les tranches Sendai 1 et 2, relancées en 2015 alors que la préfecture était dirigée par un autre élu, doivent en effet dans tous les cas être stoppées respectivement en octobre et décembre, pour une durée de deux à trois mois, afin de réaliser un entretien obligatoire après un an et un mois de fonctionnement commercial.

Sur un parc de 42 unités (contre 54 avant l'accident de Fukushima en mars 2011), il n'y a actuellement que trois réacteurs opérationnels dans l'archipel, dont l'un, Ikata 3 (sud-ouest), vient d'être relancé mais n'est pas encore commercialement exploité. Il ne le sera qu'en septembre.

Le gouvernement de droite de Shinzo Abe est favorable au redémarrage des réacteurs, mais la certification technique de l'Autorité de régulation est requise ainsi que l'assentiment des élus locaux.

Les écologistes sont contre, estimant que n'ont pas été tirées les leçons de la catastrophe de Fukushima provoquée par un gigantesque tsunami et alors que tous les réacteurs nucléaires du Japon sont situés en bord de mer et en zone sismique.

La justice les a en partie suivis, ordonnant l'arrêt de deux unités (Takahama 3 et 4) qui avaient été réactivées en début d'année.

La population est aussi en majorité opposée à la relance des réacteurs nucléaires, mais la mobilisation s'est essoufflée après un pic dans l'année suivant le désastre de Fukushima.

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