Le groupe britannique Pearson (LON:PSON) demeure le numéro un mondial de l'édition, selon le classement annuel 2016 de ce secteur publié vendredi dans l'hebdomadaire spécialisé Livres Hebdo.
Ce classement "confirme l’assainissement du secteur et l’expansion des plus grands groupes après les restructurations massives provoquées par la crise et les défis numériques", relève Livres Hebdo en présentant son étude basée sur les chiffres de 2015.
L'enquête de Livres Hebdo est publiée simultanément par les homologues du magazine aux Etats-Unis, en Allemagne, en Chine, au Royaume-Uni et au Brésil.
Au total, les groupes classés représentent un chiffre d’affaires cumulé de 63,7 milliards d’euros, en hausse de 8,8% par rapport à 2014.
Sur dix ans, en dépit d’à-coups en 2009, 2011 et 2013, le chiffre d’affaires du Top 10 aussi bien que celui du Top 50 n’ont cessé de se renforcer, de 28 à 34 milliards d’euros pour le premier, de 49 à 63 milliards d’euros pour le second.
La hiérarchie des groupes n’évolue qu’à la marge. Le principal changement est la percée, de la 19e à la 15e place, du groupe allemand Springer Nature, né de la fusion en 2015 du groupe d’édition scientifique Springer avec les activités d’Holtzbrinck dans le même secteur.
Avec un chiffre d'affaires de 6,07 milliards d'euros, Pearson, fondé en 1844, conforte sa place de numéro un de l’édition tous secteurs confondus. Organisé en trois pôles – scolaire (42% du chiffre d’affaires), universitaire (39%) et professionnel (19%) –, Pearson compte plus de 41.000 salariés dans plus de 70 pays, dont la France avec Pearson Education France.
En 2015, Pearson a quasiment achevé son recentrage sur l’édition d’éducation en se délestant du groupe de presse du Financial Times et de 50% de The Economist. Il conserve en revanche 47% du groupe d’édition généraliste Penguin Random House (numéro 5), formé en 2013 par la fusion de sa filiale Penguin avec le pôle édition du géant de la communication allemand Bertelsmann.
Pearson devance au classement trois groupes d'édition professionnelle: l'américain ThomsonReuters (5,29 mds EUR), l'anglo-néerlandais RELX Group (4,77 mds) et le néerlandais Wolters Kluwer (4,20 mds).
Penguin Random House, propriété de l'allemand Bertelsmann, arrive au cinquième rang du classement mais conforte son rang de locomotive des groupes d'édition généraliste avec un chiffre d'affaires de 3,71 mds d'euros en 2015.
Les groupes chinois China South Publishing (propriété du gouvernement de la province du Hunan) et Phoenix Publishing (propriété du gouvernement de la province du Jiangsu) viennent se placer aux sixième et septième rangs du palmarès qui répertorie 52 groupes éditoriaux issus de 14 pays.
Hachette Livre, principal éditeur français qui détient plus de 150 marques d'édition dans le monde dont, en France, Fayard, Grasset, Stock, Lattès, Calmann-Lévy, Larousse et d'autres, se place au huitième rang avec un chiffre d'affaires de 2,20 milliards d'euros en 2015.
En ne tenant compte que de l'édition généraliste, Hachette Livre occupe la deuxième place du classement, remarque Livres Hebdo.
Chez les autres Français, Madrigall, la holding qui rassemble Gallimard et Flammarion se classe à la 35e place avec 438 millions de chiffres d'affaires en 2015. Elle devance Média-Participation, leader européen de l'édition de bande dessinée qui occupe la 38e place avec 340 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Le groupe La Martinière (Seuil, L'Olivier, Points, La Martinière...) est 46e du classement avec 225 millions d'euros de chiffre d'affaires. Le groupe Albin Michel est 50e avec 178 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Editis, le deuxième groupe d'édition français avec notamment les marques Laffont, Le Robert, Nathan-Bordas, appartient au groupe espagnol Planeta qui se situe à la 10e place du classement mondial avec un chiffre d'affaires de 1,65 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires du seul Editis est de 722 millions d'euros et le situe au 27e rang mondial.