Dans une tournure surprenante, le marché du travail canadien s'est contracté de 1 400 emplois en juin, poussant le taux de chômage à un pic de 29 mois de 6,4 %. Cette évolution va à l'encontre des attentes des analystes, qui tablaient sur une augmentation de 22 500 emplois et sur une hausse moins importante du taux de chômage, qui est passé de 6,2 % en mai à 6,3 %.
Le taux de chômage actuel marque une hausse notable de 1,3 point de pourcentage depuis avril 2023, atteignant des niveaux observés pour la dernière fois en janvier 2022, lorsque le taux de chômage était de 6,5 %, selon Statistique Canada. Si l'on exclut la période de la pandémie de COVID-19, le dernier cas de taux de chômage de 6,4 % remonte à octobre 2017.
La difficulté de la recherche d'emploi est devenue plus évidente, avec l'augmentation du chômage chez les jeunes travailleurs et, plus récemment, chez les hommes d'âge mûr. Le taux de chômage des jeunes a augmenté de 0,9 point de pourcentage pour atteindre 13,5 %, soit le taux le plus élevé depuis septembre 2014, à l'exception des années de pandémie.
Malgré les difficultés du marché de l'emploi, la croissance des salaires est en hausse. Le salaire horaire moyen des employés permanents s'est accéléré pour atteindre un taux annuel de 5,6 % en juin, contre 5,2 % en mai. Il s'agit du rythme d'augmentation des salaires le plus rapide depuis les 5,7 % enregistrés en décembre. La croissance des salaires est un indicateur clé pour la Banque du Canada (BdC) en raison de ses implications sur l'inflation.
Le gouverneur de la BdC, Tiff Macklem, avait précédemment indiqué que le marché du travail s'était modéré récemment et que la réduction de l'inflation à l'objectif de 2 % de la banque centrale ne nécessiterait pas nécessairement une forte augmentation du chômage. Macklem a suggéré que l'économie pouvait encore croître et créer des emplois sans compromettre les objectifs d'inflation.
En juin, les pertes d'emploi concernaient principalement les postes à temps plein, tandis que les emplois à temps partiel ont progressé. Le secteur des biens a enregistré un gain net de 12 600 emplois, principalement dans l'agriculture, tandis que le secteur des services a connu une perte plus importante de 14 100 emplois, les baisses les plus importantes ayant été enregistrées dans les transports, l'entreposage et l'information, la culture et les loisirs.
Au total, il y avait 1,4 million de chômeurs en juin, soit une augmentation de 3,1 % par rapport au mois précédent.
Ces chiffres plus faibles sur l'emploi pourraient influencer la probabilité d'une baisse des taux d'intérêt en juillet. Après une hausse inattendue de l'inflation en mai, les paris du marché sur une deuxième baisse des taux dans les deux mois sont tombés sous la barre des 50 %.
La Banque centrale a déjà réduit son taux directeur en juin, pour la première fois depuis plus de quatre ans, et a laissé entendre que d'autres baisses pourraient suivre si l'inflation continuait à diminuer. La prochaine annonce de taux de la banque centrale est prévue pour le 24 juillet, après la publication des prochaines données sur l'inflation le 16 juillet.
Reuters a contribué à cet article.Cet article a été généré et traduit avec l'aide de l'IA et revu par un rédacteur. Pour plus d'informations, consultez nos T&C.