Le patron de PSA (PARIS:PEUP), Carlos Tavares, a indiqué mercredi que le groupe poursuivait les discussions avec des partenaires potentiels en Iran, tandis que l'accord conclu pour la distribution de la marque DS doit être détaillé dans les semaines à venir.
"Nous avons plusieurs discussions en cours en Iran, avec plusieurs partenaires potentiels. Une d'entre elles a déjà abouti, puisque l'accord a été signé, et nous sommes maintenant en phase d'exécution", a déclaré Carlos Tavares lors de la conférence de presse de présentation des résultats semestriels.
Il a précisé que cet accord concerne "la distribution de la marque premium DS, qui va donc démarrer dans quelques temps avec un partenaire local avec lequel nous avons déjà signé un accord", sans préciser le nom du partenaire.
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est arrivé mercredi à Téhéran pour relancer les relations bilatérales, après l'accord nucléaire signé par l'Iran et les grandes puissances qui ouvre la voie à la levée des sanctions internationales qui pesaient depuis 2006 sur la République islamique.
De nombreux constructeurs de véhicules étrangers sont sur les rangs pour reconquérir un marché prometteur.
"Nous avons des discussions en cours avec d'autres partenaires pour les deux autres marques, qui sont les marques généralistes, sur un modèle d'affaires qui est un modèle différent du modèle précédent", a continué le patron de PSA Peugeot Citroën.
Carlos Tavares a encore souligné que "PSA cherchera à trouver une entente qui soit +gagnant-gagnant+. Je crois qu'il y a un intérêt de l'Iran à avoir une industrie automobile avec l'apport de technologie, une intégration locale, une information industrielle. Nous sommes prêts à jouer ce jeu-là, comme nous l'avons fait avec beaucoup de succès et pour le plus grand intérêt de PSA en Chine".
Ainsi, a-t-il ajouté, "nous sommes prêts à reproduire en Iran un modèle d'affaires semblable à celui que nous avons en Chine qui, je crois, apporte autant à notre partenaire qu'il nous apporte à nous-mêmes".
Son concurrent Renault (PARIS:RENA) négocie une prise de participation minoritaire au capital de son partenaire iranien Pars Khodro, voire un achat d'actifs industriels de celui-ci.
Il a toutefois déploré le climat "assez hostile à la France" dans lequel se déroulent ces négociations, et qui "met la pression sur nos partenaires potentiels qui (...) ont tendance à durcir leurs positions dans les négociations".
PSA a quitté l'Iran en 2012. Son partenaire historique IranKhodro produit 350.000 voitures par an sous la marque Peugeot, mais PSA ne les comptabilise pas car elles sont fabriquées avec des pièces locales et chinoises.
Interrogé sur le sujet, Carlos Tavares a simplement dit que "bon nombre des véhicules produits en Iran sortent des chaînes avec un lion, ceci est le résultat de la collaboration historique que nous avons avec cette entreprise".
"Les deux partenaires ont intérêt à s'entendre (...) il serait dommage de ne pas capitaliser sur le socle que nous avons réussi à construire ensemble", a-t-il commenté, estimant toutefois que PSA a en Iran "30% de parts de marché par l'intermédiaire de la marque Peugeot".