Au lendemain de la publication du rapport du député PS Pascal Terrasse proposant de mieux encadrer l'économie collaborative, Airbnb s'est dit favorable à la clarification du cadre légal, tandis que les hôteliers se sont félicités d'une "avancée".
"Nous accueillons favorablement ce rapport dont l'objectif est de clarifier le cadre légal et fiscal appliqué à l'économie collaborative. C'est un signal fort que les autorités françaises reconnaissent ces nouvelles pratiques de consommation et comprennent leur importance pour le pouvoir d'achat des Français", a expliqué à l'AFP la direction France du site de location d'appartements Airbnb.
Airbnb France ajoute avoir "hâte de connaître les détails des recommandations du rapport" et assure que "certains des points dévoilés (les) confortent dans les actions déjà menées (authenticité des avis, accès à une information simple concernant le cadre légal, création d'un observatoire de l'économie collaborative, etc.)"
Elle martèle par ailleurs que "la transmission automatisée des revenus à l'administration fiscale avait déjà été discutée, sans aboutir, lors de la loi de finance 2016 votée en décembre dernier, notamment en raison des questions pratiques qu'elle suscite".
De son côté, le site internet d'annonces gratuites Leboncoin.fr a affirmé que "toutes les initiatives qui permettront de faire appliquer un cadre loyal, équitable et juste sont positives pour le développement de l'économie collaborative et le pouvoir d'achat des Français".
Ce site dit "se réjouir de la volonté du rapport Terrasse d'agir pour une équité qui garantira une concurrence loyale entre les entreprises françaises, européennes et étrangères" et assure qu'en 2015, il a "contribué aux charges publiques à hauteur de 30 millions d'euros d'impôt sur les sociétés et de 20 millions d'euros de charges sociales".
Côté hôteliers, le Groupement national des hôteliers (GNI), s'est félicité dans un communiqué "d'une grande avancée", devant ce rapport dans lequel "de nombreuses propositions constituent de vraies mesures à mettre en oeuvre, le plus rapidement possible".
Pour Roland Héguy, président de l'Umih (l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), "on est sur la bonne direction mais il faut désormais que le gouvernement reprenne ces préconisations".
Ce rapport "est une avancée considérable" mais "il est par exemple nécessaire, sur la question de la location de logements meublés de courte durée, que le législateur impose la nécessité pour les loueurs de s'immatriculer auprès d'une autorité compétente et fasse reconnaître la qualité d'intermédiaire aux plateformes, respectant ainsi les dispositions votées dans le cadre de la loi Hoguet", ajoute Jean-Bernard Falco, président de l'AhTop (Association pour un hébergement et un tourisme professionnels), qui regroupe près de 30.000 adhérents.