La CGT-cheminots voit son audience baisser à la SNCF mais reste le premier syndicat avec 34,33% des voix et conserve avec SUD-rail la majorité permettant d'invalider des accords d'entreprise, selon le résultat des élections publié vendredi par la direction.
Le scrutin de jeudi confirme la tendance du précédent scrutin de 2014, sans bouleverser le paysage syndical: participation en légère baisse à 68,65% (-0,72 point), perte de terrain des syndicats dits contestataires (CGT, SUD) et progression des réformistes (Unsa, CFDT).
La CGT a perdu 1,31 point. Depuis 2004, le syndicat historique des cheminots a perdu 10 points. Il est suivi de l'Unsa (23,86%), en hausse de 0,88 point, SUD (16,83%), stable, et de la CFDT (15,15%), qui progresse de 0,45 point.
Comme en 2014, FO manque de peu la barre de représentativité de 10%, avec 9,16% des suffrages aux élections des comités d'établissements. La CFTC réalise 0,68%.
Avec 51,16% des voix à eux deux (contre 52,63% en mars 2014), les syndicats CGT et SUD conservent la majorité de blocage. C'était le principal enjeu du scrutin alors que doivent s'ouvrir au premier semestre 2016 des négociations délicates sur le régime de travail des cheminots.
Dans une déclaration à l'AFP, le DRH du groupe, Jean-Marc Ambrosini, a appelé à "la prolongation des efforts pour aller vers un nouveau pacte social". "Dans la configuration précédente, nous avions su trouver les voies du dialogue. C'est donc avec la même volonté que nous allons continuer pour les rendez-vous importants de la fin d'année et du premier semestre 2016", a-t-il ajouté.
Ces élections étaient les premières à l'échelle du nouveau groupe ferroviaire, qui réunit depuis le 1er janvier la SNCF et Réseau ferré de France (RFF). Les 150.000 salariés de la SNCF ont désigné pour trois ans leurs représentants aux CE et délégués du personnel.
Ils élisaient également pour cinq ans leurs représentants au conseil de surveillance et aux conseils d'administration de SNCF Réseau et de SNCF Mobilités.