Le groupe sidérurgique indien Tata Steel va probablement annoncer la vente de ses usines au Royaume-Uni, a indiqué mardi une source syndicale, une initiative qui pourrait menacer des milliers d'emplois dans un paysage industriel britannique sinistré.
"Nous pensons qu'ils vont annoncer qu'ils vont céder leurs usines au Royaume-Uni, mais nous attendons toujours une confirmation officielle à ce sujet", a déclaré à l'AFP Matt Ball, porte-parole du syndicat Community.
Des représentants syndicaux s'étaient rendus à Bombay pour tenter de convaincre le géant de la sidérurgie d'investir au Royaume-Uni.
Tata Steel n'était pas disponible dans l'immédiat pour réagir.
En janvier, le groupe avait déjà annoncé plusieurs suppressions de postes dans ses sites de Port Talbot, au pays de Galles (sud-ouest), où il emploie directement 4.000 personnes en plus de quelque 3.000 sous-traitants et intérimaires.
"Si les informations provenant de Bombay sont vraies, c'est un désastre", a réagi sur Twitter la patronne du parti nationaliste gallois Plaid Cymru, Leanne Wood.
L'ensemble de la sidérurgie britannique est actuellement en pleine crise, avec des milliers de suppressions d'emplois annoncées ces derniers mois, les entreprises en rendant notamment responsable l'importation de produits chinois bon marché.
Les syndicats et l'opposition ont appelé le gouvernement conservateur du Premier ministre David Cameron à intervenir auprès de Tata Steel.
"C'est un jour très sombre pour (...) une fière industrie qui est aujourd'hui au bord de l'extinction dans ce pays", a déclaré Len McCluskey, secrétaire général du syndicat Unite.