Les négociations entre la direction de LSG France, qui fournit les équipages des trains de nuit Thello sur la ligne Paris-Venise, et les syndicats doivent reprendre jeudi dans la matinée, la CFE-CGC évoquant désormais une possible levée de la grève après une semaine de conflit.
Les personnels du prestataire de la compagnie italo-française sont massivement en grève depuis vendredi dernier à l'appel de SUD-rail et de la CFE-CGC. Les syndicats reprochent à LSG France de "ne pas respecter ses obligations légales" en matière de rémunération, repos et congés, ce que l'entreprise conteste.
"Les conditions de travail de notre personnel sont fixées par les dispositions du décret n°2003-849 du 4 septembre 2003 que la Société LSG FRANCE respecte scrupuleusement", avait indiqué mardi à l'AFP le groupe LSK sky chefs (filiale de Lufthansa (XETRA:LHAG)). Mais selon la CFE-CGC, ce décret "vaut uniquement s'il y a un accord d'entreprise, or il n'y en a pas et ils le savent".
Mardi et mercredi, "il y a eu beaucoup d'avancées de la part de la direction", néanmoins les négociations doivent reprendre jeudi à 10h "pour que les personnels de bord ne perdent pas d'un coup au minimum 300 euros" de salaire pour cause de grève, a expliqué à l'AFP un porte-parole de la CFE-CGC.
"Je pense que cela va se terminer", a ajouté le délégué.
Le syndicat demande le paiement des jours de grève ou à défaut "un échelonnement dans le temps" de la perte subie, qui pour les chefs de bord peut aller "jusqu'à 450 euros".
Cette grève est une première chez les personnels de catering à bord des trains Thello. Pour faire néanmoins partir les trains, LSG France a fait appel à des cadres et à des intérimaires, selon les syndicats.
D'après la CFE-CGC, la direction s'est notamment engagée à ouvrir des négociations sur les temps de repos et à lancer "un audit social" de la société, en plus d'un audit sur le calcul des congés payés auquel l'entreprise s'engage à apporter des réponses avant le 15 septembre.
Elle a également accepté d'arrêter temporairement l'organisation en binômes qui lésait financièrement les chefs de bord, relégués à des tâches subalternes un trajet sur deux, mais refuse "de payer rétroactivement" les primes et bonus perdus, a-t-il regretté. Une communication interne, "inexistante" jusqu'alors, selon la CFE-CGC, va également être mise en place.