Le trafic était interrompu lundi matin sur la ligne à grande vitesse reliant Bruxelles à Lille, après que des câbles de signalisation ont été volontairement incendiés, a indiqué à l'AFP un porte-parole du gestionnaire du réseau ferroviaire belge.
"Aucun train n'est parti de Bruxelles vers Lille, ou venu de Lille vers Bruxelles depuis ce matin", sur la ligne à grande vitesse empruntée notamment par des trains Thalys, des TGV et des Eurostar, a déclaré à l'AFP Frédéric Sacré, porte-parole d'Infrabel.
"On a d'abord pensé à un vol de câbles, mais ce n'est pas le cas. C'est un acte délibéré d'atteinte à l'intégrité de la signalisation", a ajouté M. Sacré, précisant que des câbles avaient été incendiés "en quatre endroits différents" à hauteur d'un viaduc dans la région d'Ath (province belge du Hainaut).
Le parquet était sur place et la police en train de faire des constatations, a indiqué Infrabel, prévenant que l'interruption du trafic allait "durer jusqu'au minimum le début d'après-midi".
Cet acte volontaire "n'a pas généré de danger dans la mesure où dans le ferroviaire, quand il y a une perturbation de signaux, il n'y a pas de trafic", a souligné le porte-parole.
"Dans le climat actuel, il faut être clair, il ne s'agit pas d'une tentative de faire dérailler un train, mais ça n'enlève rien au fait que c'est un acte grave d'atteinte à nos infrastructures", a-t-il précisé.
L'interruption du trafic concerne uniquement la ligne à grande vitesse reliant Bruxelles à Lille, empruntée par des Thalys, TGV et Eurostar.
A 9h30, une quinzaine de trains avaient déjà été annulés au total. Eurostar a confirmé qu'aucun de ses trains n'avaient circulé entre Londres et Bruxelles dans la matinée, deux trains ayant été annulés.
Parmi les voyageurs contrariés figure notamment le ministre français de l'Economie, Emmanuel Macron, qui a dû annuler son déplacement à Bruxelles où il devait participer à une réunion avec ses homologues européens.