Sanofi (PA:SASY) et son partenaire américain Regeneron ont annoncé dimanche des "améliorations significatives" dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde grâce au sarilumab, l'un des produits phares appelés à soutenir la croissance du groupe français.
Les résultats d'une étude pivot de phase 3 consacrée au sarilumab ont "montré des améliorations significatives des signes et symptômes ainsi que de la fonction physique des patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde", selon un communiqué conjoint des deux groupes.
Des tests de cet anticorps monoclonal humain expérimental actuellement en développement clinique ont été conduits auprès des 546 patients atteints de la maladie, répartis en trois groupes dont l'un a reçu un placebo et les deux autres du sarilumab dans deux dosages différents (200 mg et 150 mg).
"Les deux groupes traités par le sarilumab ont présenté des améliorations cliniquement et statistiquement significatives par rapport au groupe recevant le placebo", selon le communiqué.
Ces améliorations portent sur "la capacité des patients à réaliser une série d'activités physiques quotidiennes" ainsi que sur des "signes et symptômes de la polyarthrite rhumatoïde".
Mais les "évènements indésirables dus au traitement étaient également plus fréquents" dans les deux groupes ayant reçu du sarilumab que dans celui ayant reçu un placebo, précise le communiqué.
La polyarthrite rhumatoïde, qui est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques, peut devenir extrêmement invalidante si elle n'est pas traitée.
Les résultats de cette étude, dont des premiers éléments avaient été annoncés en mai, étaient présentés dimanche au congrès annuel de l'American College of Rheumatology à San Francisco, en Californie. Une téléconférence dédiée aux investisseurs sur le sarilumab est prévue lundi.
Les "profils de sécurité et d'efficacité" du nouveau produit "n'ont pas encore été évalués par une agence de régulation", selon le communiqué.
Le sarilumab fait partie des six lancements majeurs sur lesquels compte Sanofi pour soutenir sa croissance à long terme.
Le géant français de la pharmacie a annoncé vendredi qu'il visait 1,5 milliard d'euros d'économies d'ici à 2018 grâce à un recentrage de son portefeuille, qui pourrait aboutir à une sortie de la santé animale et des génériques.