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UE: le Français Michel Barnier endosse le costume de Monsieur Brexit

Publié le 30/09/2016 11:34
Michel Barnier (g) et Jean-Claude Juncker (d), lors d'une conférence à Dublin, le 7 mars 2014 (Photo PETER MUHLY. AFP)

Michel Barnier (g) et Jean-Claude Juncker (d), lors d'une conférence à Dublin, le 7 mars 2014 (Photo PETER MUHLY. AFP)

Le Français Michel Barnier prend officiellement samedi ses fonctions de négociateur en chef chargé, au nom de la Commission européenne, de préparer le Brexit, un divorce semé d'embûches avec le Royaume-Uni au moment où l'UE traverse la pire crise de son histoire.

Nommé fin juillet par le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, ce vétéran des institutions bruxelloises a choisi une entrée en matière discrète. Il compte d'abord sonder les 27 Etats membres, et a déjà eu des consultations "constructives" jeudi à Berlin avec le chef de la diplomatie allemande, Franck-Walter Steinmeier.

Pour Bruxelles, il n'est pas question de négocier avec les Britanniques tant qu'ils n'auront pas activé la "clause de retrait" (l'article 50 du traité de Lisbonne de 2009), encore jamais utilisée, qui régit la séparation d'un pays avec l'UE.

Ce qui ne devrait pas survenir avant début 2017, malgré le voeu bruxellois de commencer "le plus tôt possible". Une fois la rupture notifiée au Conseil de l'UE (représentant les Etats membres), s'ouvrira une période de deux ans pour négocier les modalités de sortie.

S'il s'attend à des négociations "dures", M. Barnier, qui passe pour un "anti-Britannique notoire" auprès des milieux eurosceptiques à Londres, n'a pas l'intention de déclarer la guerre au Royaume-Uni.

"Nous sommes pour le long terme dans une communauté d'intérêts avec le Royaume-Uni", expliquait-il début septembre. "En particulier dans les domaines de la sécurité et de la défense, il faudra trouver une coopération bilatérale forte".

A Londres, le gouvernement de Theresa May dit "avoir hâte" de travailler avec lui afin "d'assurer un départ ordonné du Royaume-Uni".

Le négociateur en chef de l'UE rapportera directement à M. Juncker, dont il était jusqu'ici le conseiller pour les affaires de Défense.

Michel Barnier, 65 ans, Européen convaincu, engagé en politique depuis plus de 40 ans, a occupé le poste stratégique de commissaire au Marché intérieur et aux Services financiers sous la commission "Barroso II" (2010-2014).

- 'L'homme le plus dangereux d'Europe' -

Il fut l'architecte de l'Union bancaire européenne, y gagnant la réputation de "bête noire de la City" de Londres, la première place financière d'Europe, un des enjeux cruciaux des négociations à venir.

"Je sais exactement ce qui est écrit dans certains journaux britanniques. A l'époque (de sa nomination en 2010), on me qualifiait +d'homme le plus dangereux d'Europe+. Finalement, nous sommes intelligemment parvenus à (...) embarquer le Royaume-Uni avec nous" en faveur de la régulation financière, se félicitait-il récemment.

"C'est donc possible et mon objectif sera de trouver un accord +gagnant-gagnant+ pour tous", assurait-il.

Ancien chef de la diplomatie française (2004-2005), Michel Barnier connaît bien l'eurosceptique David Davis, chargé de négocier le Brexit côté britannique: tous deux s'occupaient des Affaires européennes pour leur pays au milieu des années 1990.

Pour préparer et mener à bien sa tâche, M. Barnier dispose d'un groupe de travail qui réunit "la fine fleur de la Commission", selon M. Juncker.

Il est secondé par l'Allemande Sabine Weyand, qui vient de la direction générale du commerce de la Commission, où elle traitait des questions commerciales et de la politique de "voisinage".

Le groupe de travail "coordonnera l'ensemble des travaux de la Commission sur tous les aspects stratégiques, opérationnels, juridiques et financiers liés à ces négociations".

Le nouveau "partenariat" entre Bruxelles et Londres pourrait s'inspirer du modèle norvégien, relativement intégré, avec un accès au marché unique européen, ou du statut de la Suisse, plus distant.

Mais les 27 se veulent fermes sur le futur accès au marché unique du Royaume-Uni, s'opposant à ce qu'il puisse en bénéficier après le Brexit s'il ne respecte pas le principe de libre circulation des personnes, en particulier de la main d'oeuvre d'Europe de l'est.

Deux autres négociateurs européens ont été désignés pour conduire la procédure de divorce avec le Royaume-Uni, le Belge Guy Verhofstadt, au nom du Parlement, et son compatriote Didier Seeuws, un diplomate, pour le Conseil.

Eurodéputé libéral et chantre du fédéralisme européen, M. Verhofstadt, fléau des europhobes britanniques, veut boucler les négociations avec Londres "d'ici 2019".

En tout état de cause, tout accord entre l'UE et le Royaume-Uni devra être entériné par le Parlement européen.

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