Investing.com – Les investisseurs qui mettent en garde contre un krach des marchés imminent sont de plus en plus nombreux, le contexte actuel présentant des similitudes avec les périodes qui ont précédé les grands krachs tels que celui de 1929, celui de l'éclatement de la bulle Internet au début des années 2000 ou encore de la grande crise financière de 2008, a mis en garde David Rosenberg.
Dans une note de recherche publiée mercredi, le célèbre économique David Rosenberg, président de Rosenberg Research, a à son tour tiré la sonnette d'alarme à propos de l'économie américaine, soulignant que les consommateurs américains sont à court d'argent et qu'il leur est plus difficile d'emprunter face à la hausse des taux de la Fed.
Rosenberg a mis en exergue trois citations célèbres prononcées avant les krachs passés, afin de souligner les similitudes entre certaines périodes du passé et la situation actuelle :
- Irving Fisher en 1929 : "Les prix des actions ont atteint ce qui semble être un plateau élevé permanent".
- Abby Joseph Cohen avant l'effondrement du secteur technologique : "Nous prévoyons que 2001 sera une nouvelle année d'expansion des bénéfices, bien qu'à un rythme plus lent".
- Chuck Prince en juillet 2007 : "Tant que la musique joue, il faut se lever et danser".
En référence au caractère hautement spéculatif de la hausse des actions cette année, Rosenberg a déclaré que "le ballon contient beaucoup d'air chaud".
L’investisseur a également adopté une vision pessimiste des perspectives économiques américaines, estimant que les consommateurs ont vécu sur leur épargne et se sont largement appuyés sur les cartes de crédit pour faire face à l'inflation historique et à la hausse des taux d'intérêt, au point de se retrouver désormais "au bout du rouleau" selon lui.
Il a notamment souligné la baisse de 2,6 % des ventes au détail en termes réels et annualisés au deuxième trimestre et a rappelé que l'enquête de la Fed de New York sur l'accès au crédit montrait une baisse des demandes de prêts approuvées en juin, et des taux de rejet plus élevés pour les cartes de crédit, les prêts hypothécaires et les prêts automobiles.
Or, ce cocktail de baisse de l’épargne et de restriction de l’accès est vouée à impacter durement l’économie américaine.