Par Geoffrey Smith
Investing.com -- Les actions devraient ouvrir en baisse après que Microsoft a fait état d'un ralentissement de la demande, même pour les parties de son empire qui connaissent la plus forte croissance. C'est une autre grosse journée pour les résultats, avec Tesla en tête d'affiche plus tard, et Boeing, NextEra Energy et Abbott avant l'ouverture. L'Allemagne rompt avec huit décennies de pacifisme et accepte d'envoyer ses chars de combat modernes dans la zone de guerre la plus chaude du monde. Et les vendeurs à découvert Hindenburg Research s'en prennent à l'homme le plus riche d'Inde, Gautam Adani, en réduisant de près de 10 milliards de dollars la valeur de son groupe. Voici ce qu'il faut savoir sur les marchés financiers ce mercredi 25 janvier.
1. Comme Microsoft va, les États-Unis vont....
Microsoft (NASDAQ:MSFT) ont renforcé l'impression que 2023 sera une année difficile pour les entreprises. Le géant du logiciel, dont la large portée dans les segments professionnels et grand public de l'économie en fait un proxy décent pour le reste de USA Inc, a déclaré que son chiffre d'affaires a augmenté au taux le plus lent en six ans au cours des trois mois jusqu'en décembre, le point médian de son année fiscale.
Les bénéfices ajustés ont été légèrement supérieurs aux attentes, mais comprennent une charge de restructuration de 1,2 milliard de dollars liée aux 10 000 suppressions d'emplois annoncées la semaine dernière. Mais les analystes étaient plus préoccupés par le chiffre d'affaires, où les ventes de services liés à Windows et à la Xbox ont chuté en raison de l'affaiblissement des facteurs liés au COVID. La société s'attend même à un ralentissement significatif cette année dans sa division de services Cloud, qui a été son segment le plus performant au cours des derniers trimestres.
L'action Microsoft a chuté de près de 2,5 % dans les échanges de prémarchés.
2. Tesla à suivre
Tesla (NASDAQ:TSLA) publiera ses résultats après la cloche de clôture et devra sans doute relever le défi le plus difficile à ce jour, à savoir justifier une valorisation qui dépasse encore de loin tout ce qui se fait dans le secteur automobile.
La société a perdu environ la moitié de sa valeur depuis sa dernière mise à jour trimestrielle, son PDG Elon Musk ayant vendu des actions à plusieurs reprises pour financer son achat raté de Twitter (NYSE:TWTR). Musk a pris la barre des témoins dans un procès mardi où il est accusé d'avoir délibérément trompé les investisseurs avec un tweet sur un possible rachat en 2018. Il a déclaré au tribunal qu'il croyait avoir le financement du rachat en place.
Tesla devrait annoncer un bénéfice par action ajusté de 1,15 $, contre 2,54 $ il y a un an, pénalisé par des perturbations de la production et des réductions de prix au dernier trimestre de l'année dernière.
3. Les actions devraient ouvrir en baisse dans l'ombre de Microsoft ; Abbott, IBM et Boeing doivent publier leurs résultats plus tard
Les marchés boursiers américains devraient ouvrir en baisse plus tard, alors que les perspectives peu encourageantes de Microsoft jettent une longue ombre sur le reste du marché.
À 13h30, les Dow Jones futures étaient en baisse de 160 points, soit 0,5 %. Les S&P 500 futures étaient en baisse de 0,7% et les Nasdaq 100 futures en baisse de 1,2%, les valeurs technologiques étant particulièrement sous pression.
Le sentiment n'a pas été favorisé par la nouvelle selon laquelle le ministère de la justice accuse Alphabet (NASDAQ:GOOGL) d'abuser de sa position dominante sur le marché de la publicité en ligne, ce qui constitue une expansion significative des actions antitrust existantes contre le propriétaire de Google.
Parmi les autres valeurs devant faire l'objet d'un rapport mercredi figurent Boeing (NYSE:BA), NextEra Energy (NYSE:NEE), IBM (NYSE:IBM), Lonza (SIX:LONN) Group (OTC:LZAGY), Abbott Laboratories (NYSE : ABT, CSX (NASDAQ:CSX et Norfolk Southern (NYSE:NSC), Freeport-McMoRan (NYSE:FCX) et Lam Research (NASDAQ:LRCX), entre autres.
4. Scholz libère les Léopards
Le chancelier allemand Olaf Scholz a officiellement approuvé l'envoi de chars de combat principal Leopard 2 à l'Ukraine, un jour après que des rapports aient laissé entendre que les États-Unis avaient eux aussi cédé sur l'inclusion de leur char de combat Abrams M1 dans les futurs programmes d'aide militaire.
Cette décision a été vivement critiquée par Moscou, qui y voit une escalade du conflit, mais elle a été chaleureusement accueillie par les alliés de l'Allemagne au sein de l'OTAN, qui ont été exaspérés par la réticence de l'Allemagne à combler un vide vital dans l'arsenal ukrainien.
Le changement d'avis de l'Allemagne est une étape importante dans l'évolution de sa politique étrangère, qui l'a empêchée de jouer un rôle de premier plan dans les affaires militaires depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette décision mettra l'accent sur la fonction de réaction de Moscou, compte tenu de ses précédentes menaces d'utiliser des armes nucléaires sur le champ de bataille.
Cette décision intervient, ironiquement, le jour de l'anniversaire du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
5. Adani, touché par les affirmations des vendeurs à découvert, réfute les allégations
L'empire tentaculaire de l'homme le plus riche d'Inde, Gautam Adani, a été ébranlé par un rapport des vendeurs à découvert Hindenburg Research, qui l'accusent de diverses astuces comptables pour gonfler la valeur des sociétés de son portefeuille.
La holding phare Adani Enterprises (NS:ADEL) a chuté de 1,1% à Mumbai, tandis que la branche portuaire et maritime du groupe a perdu plus de 6%.
Les sociétés liées à Adani ont perdu environ 9 milliards de dollars de capitalisation boursière à cause de ce rapport, que le directeur financier du groupe a décrit comme "une combinaison malveillante de désinformation sélective et d'allégations périmées, sans fondement et discréditées", selon le Financial Times.
La valeur nette d'Adani est estimée à quelque 118 milliards de dollars, en grande partie liée à des investissements dans les combustibles fossiles et les énergies renouvelables.