Par Geoffrey Smith
Investing.com -- Les rendements obligataires augmentent dans le monde entier alors que la Suède entame une semaine de réunions importantes des banques centrales avec une hausse des taux d'intérêt de 100 points de base. Ford s'effondre après avoir annoncé de gros problèmes au niveau des chaînes d'approvisionnement et des coûts des intrants. UnitedHealth obtient un soutien important pour son acquisition de Change Healthcare. Les données sur les mises en chantier et les permis de construire aux États-Unis sont attendues ainsi que les chocs de l'inflation des prix à la production en Allemagne. Et les prix du pétrole brut sont toujours à la peine après que les États-Unis aient annoncé qu'ils allaient prolonger le calendrier des ventes de leur réserve stratégique de pétrole. Voici ce qu'il faut savoir sur les marchés financiers ce mardi 20 septembre.
1. La Suède démarre la semaine des banques centrales en beauté
Les rendements obligataires du monde entier ont augmenté presque à l'unisson, les marchés mondiaux s'inquiétant d'une vague probable de hausses des taux d'intérêt par les banques centrales cette semaine.
La banque centrale suédoise Riksbank a créé un précédent inquiétant pour la semaine en augmentant son taux directeur d'un point de pourcentage complet pour le porter à 1,75 %, ce qui a suscité des inquiétudes quant à la possibilité qu'une mesure de cette ampleur devienne la norme alors que les autorités monétaires tentent de contenir l'inflation. La décision de la Riksbank sera suivie par celles de la Fed et de la banque centrale du Brésil mercredi, puis par celles de la Banque du Japon, de la Banque d'Angleterre et de la Banque nationale suisse jeudi.
L'obligation de référence à 2 ans du Trésor américain s'est négocié à près de 4 %, un niveau qu'il n'avait pas atteint depuis 2007, tandis que l'obligation de l'Allemagne à 2 ans a atteint 1,696 %, un sommet en 11 ans. Les rendements à dix ans ont également augmenté, mais dans une moindre mesure.
2. Ford s'effondre après un avertissement concernant des problèmes de chaîne d'approvisionnement
L'action Ford Motor (NYSE:F) a chuté de 4,8 % en prémarché pour atteindre son niveau le plus bas depuis un mois, après que le constructeur automobile a annoncé des dépassements de coûts de 1 milliard de dollars pour le trimestre en cours en raison de problèmes de chaîne d'approvisionnement et d'autres problèmes liés aux coûts des intrants.
Ford a déclaré que des pénuries de composants l'ont empêché d'expédier aux concessionnaires des produits à forte marge, ce qui signifie que jusqu'à 45 000 véhicules pourraient ne pas parvenir aux concessionnaires avant le quatrième trimestre. La société a néanmoins réitéré ses prévisions.
Le fabricant chinois de véhicules électriques Leapmotor a relancé ce qui serait l'une des plus grandes introductions en bourse de Hong Kong, visant à lever plus d'un milliard de dollars pour financer son expansion.
3. Les actions sont prêtes à inverser les gains de lundi ; UnitedHealth en vedette
Les marchés boursiers américains devraient ouvrir dans une humeur nerveuse plus tard, effrayés par la hausse incessante des rendements obligataires au cours des dernières semaines.
Vers 13h45, les Dow Jones futures étaient en baisse de 145 points ou 0,5%, tandis que les S&P 500 futures étaient en baisse parallèle, et les Nasdaq 100 futures en baisse de 0,6%. Cela annule pratiquement tous les gains de lundi.
Parmi les valeurs autres que Ford susceptibles de faire l'objet d'une attention particulière plus tard, citons UnitedHealth (NYSE:UNH), après une décision de justice qui a renforcé ses arguments en faveur du rachat de Change Healthcare (NASDAQ:CHNG) pour 13 milliards de dollars, auquel l'administration Biden s'oppose pour des raisons antitrust.
La liste des résultats est en grande partie vide aujourd'hui, bien que le premier rapport semestriel de Haleon (NYSE:HLN), la société de santé grand public issue de GlaxoSmithKline (NYSE:GSK) dans laquelle Pfizer (NYSE:PFE) détient une participation, ait fait grimper le titre de 3,4% à Londres.
4. Mises en chantier, permis de construire - et une surprise en Allemagne
Le marché du logement américain produit des statistiques macabres depuis plusieurs mois déjà, de sorte qu'il pourrait ne plus y avoir trop de potentiel de baisse lorsque les chiffres d'août pour les permis de construire et les mises en chantier seront publiés à 14h30.
Les mises en chantier devraient être restées largement inchangées - ce qui représenterait un certain progrès après une chute de près de 10 % en juillet - mais les permis de construire, l'indicateur le plus prospectif, devraient avoir poursuivi leur trajectoire baissière.
L'enquête de la National Association of Homebuilders de lundi a suggéré que les problèmes d'accessibilité, d'inflation des coûts des intrants et de coûts d'emprunt élevés continuent à avoir un effet dissuasif sur le secteur.
Malgré tout, il est peu probable que l'un ou l'autre de ces chiffres puisse rivaliser avec l'inflation des prix à la production allemande en termes d'effet de choc : l'IPP a augmenté de près de 8 % sur le mois d'août, ce qui le laisse en hausse de 45,8 % par rapport à l'année précédente, la flambée des prix de l'électricité ayant paralysé l'industrie manufacturière dans la plus grande économie d'Europe.
5. Le pétrole toujours en difficulté, l'API en ligne de mire
Les prix du pétrole brut continuent d'être affectés par les perspectives de l'économie mondiale, alors que les dirigeants se réunissent à New York pour l'Assemblée générale annuelle des Nations Unies. Les informations selon lesquelles les États-Unis ont l'intention de vendre 10 millions de barils de leur réserve stratégique de pétrole en novembre, prolongeant ainsi le calendrier de ces ventes, freinent également un modeste rebond des prix.
Vers 13h50, les contrats à terme sur le brut américain étaient en hausse de 0,2% à 85,53 dollars le baril, tandis que les contrats à terme sur le brent étaient en hausse de 0,4% à 92,36 dollars le baril.
L'institut American Petroleum Institute publiera à 22h30 son estimation des stocks américains de brut et de carburant sur fond de rapports suggérant que la demande américaine de carburant a chuté pendant deux mois consécutifs.