Investing.com - La décision de la Réserve fédérale mercredi devrait être le point culminant de la semaine, la banque centrale devant annoncer une nouvelle hausse de taux d'un quart de point. Une avalanche de bénéfices est également prévue, notamment les résultats d'Apple. Le rapport sur l'emploi aux États-Unis et les réunions des banques centrales dans la zone euro et en Australie complètent la semaine.
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Décision de la Fed
La Fed devrait relever ses taux d'intérêt de 25 points de base mercredi, dans un contexte d'inflation persistante et d'inquiétudes croissantes quant aux perspectives économiques.
Il s'agirait de la dixième hausse consécutive des taux d'intérêt, ce qui porterait le taux de référence entre 5 % et 5,25 %, son niveau le plus élevé depuis 2007. Bien que les pressions sur les prix s'atténuent, l'inflation reste bien supérieure à l'objectif annuel de 2 % fixé par la Fed.
Les responsables de la Fed et les marchés restent en désaccord sur l'évolution future des taux d'intérêt, la banque centrale s'attendant à ce que les taux d'intérêt restent autour des niveaux actuels jusqu'en 2023 et les investisseurs pariant sur des baisses de taux avant la fin de l'année.
Étant donné les nouveaux signes de tension dans le secteur bancaire ces derniers jours, avec des problèmes à la First Republic Bank}} (NYSE :FRC), les responsables de la Fed pourraient signaler une pause en juin.
Les responsables politiques de la Fed ont indiqué que le resserrement des conditions de crédit pourrait agir comme une hausse supplémentaire des taux, réduisant éventuellement le nombre de hausses nécessaires pour ramener l'inflation à son objectif.
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Rapport sur l'emploi aux États-Unis NFP
Les États-Unis doivent publier le rapport rapport sur l'emploi d'avril vendredi, qui devrait montrer que l'économie a créé 180 000 emplois. Bien qu'il s'agisse d'un chiffre solide, il s'agirait d'un troisième mois consécutif de ralentissement de la croissance de l'emploi.
Le taux de chômage devrait augmenter pour atteindre 3,6 %, tandis que le salaire horaire moyen devrait rester stable.
Les données de la semaine dernière ont montré que la croissance au premier trimestre a ralenti plus que prévu, de sorte que le rapport sur l'emploi sera suivi de près pour savoir dans quelle mesure la demande sur le marché du travail se maintient.
Le calendrier économique comprend également les données de mars sur les offres d'emploi, les inscriptions au chômage (qui commencent à augmenter) et les enquêtes ISM des directeurs d'achat dans les secteurs fabrication et services pour le mois d'avril.
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Résultats trimestriels d'entreprises US
Apple (NASDAQ :AAPL), la plus grande entreprise américaine en termes de valeur de marché (2,6 billions de dollars), doit publier ses résultats jeudi. Les analystes prévoient que le chiffre d'affaires du deuxième trimestre fiscal diminuera pour atteindre 93 milliards de dollars et que le bénéfice par action s'élèvera à 1,43 dollar.
Le rapport d'Apple est un indicateur de la demande mondiale des consommateurs et ses résultats risquent de se répercuter sur les marchés, compte tenu de son importance pour plusieurs secteurs.
Dans l'ensemble, les résultats du premier trimestre ont été meilleurs que ce que l'on craignait. Selon Refinitiv, alors qu'un peu plus de la moitié des entreprises du S&P 500 ont publié leurs résultats, ceux-ci devraient avoir baissé de 1,9 % au premier trimestre par rapport à la même période de l'année précédente. Il s'agit d'une baisse moins importante que celle de 5,1 % attendue au début du mois d'avril.
Parmi les autres grandes entreprises qui doivent publier leurs résultats la semaine prochaine, citons Ford (NYSE :F), Starbucks (NASDAQ :SBUX), Advanced Micro Devices (NASDAQ :AMD), Kraft Heinz (NASDAQ :KHC), Marriott International (NASDAQ :MAR), Moderna (NASDAQ :MRNA), Pfizer (NYSE :PFE) et Uber Technologies (NYSE :UBER).
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Hausse des taux de la BCE
La Banque centrale européenne décider d'une nouvelle hausse des taux jeudi, avec une hausse de 25 points de base ou de 50 points de base à l'ordre du jour. Les données de mardi sur Inflation dans la zone euro et les prêts bancaires pourraient faire pencher la balance.
Les chiffres de l'inflation des prix à la consommation pour avril devraient confirmer que les pressions sous-jacentes sur les prix - supérieures à 5 % - restent inconfortablement élevées. Cela renforcerait l'argument en faveur d'une augmentation plus importante des taux.
Mais si les données sur les prêts bancaires montrent que les conditions de crédit se sont considérablement resserrées, les arguments en faveur d'une hausse des taux moins importante seront renforcés.
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La Banque de réserve d'Australie devrait maintenir son taux d'intérêt
La Reserve Bank of Australia (RBA) devrait maintenir les taux d'intérêt en attente lors de sa réunion de mardi, après que les récentes données sur les prix à la consommation aient renforcé la preuve que l'inflation a atteint son maximum à la fin de l'année dernière.
La RBA a interrompu en avril un cycle de hausse des taux d'une durée d'un an, mais a averti que tout signe d'inflation persistante pourrait entraîner d'autres hausses de taux. Le compte rendu de la réunion d'avril de la banque a montré qu'un relèvement avait fait l'objet d'un débat animé.
La banque a relevé ses taux d'intérêt de 350 points de base au cours de l'année écoulée, afin de contrer la poussée inflationniste qui a suivi la crise du COVID.
--Reuters a contribué à ce rapport