Investing.com - Les craintes quant à la perspective d'un conflit au Moyen-Orient font bouillir les marchés, avec le Brent bondissant à 70$ et l'or atteignant son plus haut niveau en sept ans. Les actions mondiales sont dans le rouge, et, dans la zone euro, les données montrent que l'activité commerciale est restée proche de la stagnation à la fin de l'année dernière. Voici ce que vous devez savoir sur les marchés financiers ce lundi 6 janvier.
1. Trump et ses menaces contre l'Iran
Les craintes concernant les retombées de l'assassinat par les États-Unis d'un commandant militaire iranien de premier plan se sont intensifiées lundi après que l'Iran a déclaré qu'il ne respecterait plus l'accord sur le nucléaire de 2015, ce qui signifie qu'il ne limitera plus la quantité d'uranium enrichi qu'il détient.
L'Iran avait déjà promis de riposter suite à la mort de Qassem Soleimani, tué lors d'une frappe aérienne américaine la semaine dernière. Le président américain Donald Trump a mis en garde contre des "représailles majeures" si Téhéran riposte, aggravant une crise qui a exacerbé les craintes d'un conflit majeur au Moyen-Orient.
2. Les prix du pétrole grimpent de 2%
Les prix du pétrole ont encore augmenté de 2% lundi, s'appuyant sur la hausse de plus de 3% de vendredi dans un contexte de craintes de rupture des approvisionnements énergétiques.
Le Brent a grimpé au-dessus de 70 dollars le baril pour atteindre son plus haut niveau depuis septembre dernier - lorsque l'usine de traitement du pétrole d'Abqaiq en Arabie Saoudite a été attaquée. L'indice de référence mondial était à 69,66$ à 12h30, en hausse de 1,5%, par rapport à la clôture de vendredi.
Le pétrole brut West Texas Intermediate était à 63,83$ le baril, en hausse de 1,2%, après avoir touché 64,72$ plus tôt, le plus haut depuis avril.
3. Les actifs refuges sont recherchés
Les prix de l'or ont atteint des sommets de sept ans, passant à 1 588$ l'once, le plus haut depuis avril 2013, tandis que le yen et d'autres devises refuges étaient également en demande.
La devise japonaise a atteint un plus haut sur trois mois à 108,17 contre le dollar américain et était dernièrement. Le franc suisse était proche d'un plus haut de quatre mois de 1,0824 qu'il avait atteint contre l'euro vendredi.
Le billet vert était en baisse face à un panier de devises, avec l'indice du dollar en baisse de 0,2% à 96,28.
Les obligations souveraines ont profité de la recherche de sécurité avec des rendements sur 10 ans des bons du Trésor à 1,78% après une baisse de 10 points de base vendredi.
"L'Iran doit presque certainement répondre à une certaine échelle, portée et ampleur", a déclaré Lee Hardman, analyste des devises chez MUFG.
Par conséquent, "les participants au marché resteront probablement nerveux jusqu'à ce qu'il y ait plus de clarté sur la façon dont les tensions géopolitiques entre les États-Unis et l'Iran se dérouleront", a déclaré Hardman, notant que les tensions géopolitiques pourraient nuire à la croissance économique mondiale, surtout si le prix du pétrole augmente.
4. Les actions américaines devraient ouvrir en nette baisse
Les marchés boursiers américains devraient ouvrir fortement à la baisse lundi, prolongeant les pertes de vendredi. À 12h40, les futures Dow étaient en baisse de 0,6%. Les futures S&P 500 ont baissé de 0,6% tandis que les futures Nasdaq 100 ont reculé de 0,7%.
Les tensions géopolitiques ainsi que les données montrant une contraction plus importante que prévu dans le secteur manufacturier américain en décembre ont vu les principaux indices de Wall Street se retirer des sommets records de vendredi.
Les marchés européens ont globalement baissé, tandis que le Nikkei japonais a chuté de 2% durant la nuit.
Le calendrier pour les données économiques et les bénéfices aux États-Unis est très léger, avec uniquement l'indice des directeurs d'achat (PMI) du secteur des services attendu à 15h45.
5. L'activité de la zone euro proche de la stagnation
L'activité des entreprises de la zone euro est restée proche de la stagnation en décembre, a révélé une enquête lundi, car la reprise de l'activité des services n'a compensé que partiellement la poursuite de la baisse du secteur manufacturier du bloc.
Le PMI composite final de la zone euro d'IHS Markit a légèrement augmenté à 50,9 en décembre, contre 50,6 en novembre.
Au Royaume-Uni, une enquête similaire a montré que le PMI des services avait légèrement augmenté pour atteindre 50,0 à la fin de l'année, ce qui indique que l'activité s'est stabilisée, mais les entreprises ont indiqué que l'optimisme avait atteint son plus haut niveau en 15 mois.
Le rapport a dopé la livre sterling face au dollar américain.
- Reuters a contribué à ce rapport.