Investing.com - L'économie chinoise a progressé à son rythme le plus lent depuis près de 30 ans au troisième trimestre, et Boris Johnson se bat pour faire voter son accord sur le Brexit par une Chambre des Communes récalcitrante, tandis que l'Arabie Saoudite a reporté l'introduction en bourse de la société nationale Saudi Aramco - encore. Voici ce que vous devez savoir sur les marchés financiers le vendredi 18 octobre.
1. Le PIB chinois progresse plus lentement que prévu
L’économie chinoise a progressé à son rythme le plus lent depuis près de 30 ans au troisième trimestre, à la suite d’un conflit commercial avec les États-Unis qui a des conséquences de plus en plus lourdes.
Le produit intérieur brut a progressé de 6,0% au taux annuel dans les trois mois à septembre, contre 6,2% au deuxième trimestre et moins que les 6,1% anticipés par les analystes.
Les nouvelles contrastent de manière intrigante avec le flot de nouvelles de cette semaine, qui s’est concentré sur les tentatives de la Chine d’obtenir davantage de concessions des États-Unis avant de signer l’accord de négociation «phase 1» convenu la semaine dernière par les deux parties. Les preuves de tensions sur l’économie chinoise sont susceptibles d’encourager les faucons des échanges commerciaux de l’administration américaine à demander des concessions plus importantes àe Pékin que celles proposées jusqu’à présent.
2. Les marchés à l'équilibre; les résultats de Coke, Amex et AMD attendus
Les actions américaines devraient ouvrir à l'équilibre, consolidant les gains réalisés grâce à des résultats en grande partie décents et à des progrès dans la saga du Brexit.
À 13h00, les futures Dow étaient en baisse de 5 points, sans changement par rapport à la clôture de jeudi, alors que les futures S&P 500 et futures Nasdaq 100 avaient également évolué de moins de 0,1%.
Coca-Cola figure au tableau des résultats d’aujourd’hui, et l'attention sera probablement sur ce que dira la direction à propos des perspectives de la première boisson énergisante de Coca-Cola (NYSE:KO), qui devrait être lancée en janvier. American Express, Schlumberger et Synchrony Financial (NYSE: SYF) doivent également faire rapport avant la cloche, tandis que Advanced Micro Devices doit également faire son annonce plus tard.
3. Johnson se bat pour passer le texte du Brexit
Après une avancée décisive à Bruxelles jeudi, le Premier ministre britannique Boris Johnson doit maintenant faire adopter son projet de loi sur le retrait de l'UE par une Chambre des Communes qui a voté à trois reprises contre la version de son prédécesseur (à laquelle il ressemble beaucoup). Un vote est prévu dans le cadre d'une session extraordinaire ce samedi.
La livre sterling a grimpé dans les échanges européens alors qu'un nombre plus élevé que prévu de législateurs du parti travailliste sont disposés à soutenir l'accord, craignant une réaction des électeurs qui ont voté, au final, pour quitter l'UE en 2016 et dont la patience et l'attention en ce qui concerne le Brexit s'est épuisée depuis un certain temps.
Toutefois, Johnson n’a pas de majorité à la Chambre des communes et, même si le projet de loi est adopté, les opposants au Brexit auront toujours la possibilité d’imposer un référendum lorsque le gouvernement présentera un projet de loi pour mettre en œuvre l’accord de retrait.
4. Les marchés émergents rebondissent face à un cessez-le-feu de cinq jours en Syrie
Les actifs turcs et russes ont rebondi après que le président Recep Tayyip Erdogan a accepté un cessez-le-feu de cinq jours dans le nord de la Syrie, sous la pression des États-Unis.
Les forces armées turques ont attaqué des combattants kurdes sur un front de plusieurs centaines de kilomètres, mais elles se sont heurtées à une résistance menée par des forces du régime syrien et leurs alliés russes.
Le cessez-le-feu élimine la menace immédiate d'escalade susceptible de nuire à l'un des deux plus grands marchés émergents d'Europe. La lira a progressé de 0,7% par rapport au dollar mais s'est repliée des plus hauts de la journée en raison de rapports faisant état de poches de combats. Le rouble a atteint son plus haut niveau en trois mois, malgré la faiblesse persistante des prix du pétrole, qui déterminent généralement le taux de change.
5. Saudi Aramco reporte à nouveau son introduction en bourse
Bien sûr que c'était trop beau pour être vrai. L’Arabie Saoudite a une nouvelle fois reporté le premier appel public à l’épargne de la compagnie pétrolière nationale Saudi Aramco, après que les banquiers n’aient pas garanti la valorisation de 2 trillions de dollars sur laquelle le prince héritier Mohammed bin Salman avait insisté.
Les rapports suggèrent que la première partie de l'introduction en bourse, qui est destinée uniquement au marché intérieur saoudien, sera différée au moins jusqu'en janvier.
D'ici là, l'Arabie Saoudite, l'OPEP et la Russie auront peut-être eu le temps de prendre davantage de mesures pour ramener les prix du pétrole brut plus près des niveaux qu'ils souhaitent. On spécule de plus en plus sur le fait que le dénommé groupe OPEP+ sera forcé d'annoncer de nouvelles réductions de l'offre lors de la révision de ses arrangements existants en décembre.
Les prix du brut ont baissé cette semaine en raison des craintes de surproduction mondiale, illustrées par la constitution massive de stocks américains la semaine dernière. La chute qui a suivi ces données a fait qu'il n'y avait que des pertes supplémentaires modérées après le mauvais chiffre du PIB de la Chine, et à 13h00, les futures de brut US étaient en hausse de 1% sur la journée à 54,47$, tandis que le Brent a progressé de 0,4% à 60,17$.