Wall Street baissait très légèrement lundi après l'ouverture, dans une actualité économique limitée aux Etats-Unis, au niveau des indicateurs comme des entreprises, sans faire très attention aux développements à l'international: le Dow Jones cédait 0,09% et le Nasdaq 0,06%.
Vers 13H40 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 16,92 points à 17.832,54 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 3,14 points à 5.065,32 points.
Le S&P 500, un indice élargi très suivi par les investisseurs, reculait de 0,07%, soit 1,55 point, à 2.091,28 points.
Vendredi, la Bourse de New York avait fini sans direction après de bons chiffres sur l'emploi américain, hésitant à s'en réjouir ou à craindre la hausse des taux d'intérêt qu'ils pourraient présager: l'indice vedette Dow Jones Industrial Average avait cédé 0,31% à 17.849,46 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, avait gagné 0,18% à 5.068,46 points.
Désormais, la Bourse baisse un peu et "continue de digérer les chiffres meilleurs que prévu sur l'emploi, et ce qu'ils impliquent pour la santé de l'économie comme pour le calendrier de la première hausse des taux par la Réserve fédérale", ont noté les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
Les investisseurs se demandent quand la Fed relèvera ses taux, actuellement presque nuls, ce qui retirera un important soutien à l'économie, et certains d'entre eux craignent que l'annonce par le gouvernement américain d'une accélération des créations d'emploi en mai, à 280.000, encourage la banque centrale à agir vite.
Pour le reste, "il n'y a pas de chiffre notable aujourd'hui aux Etats-Unis", a noté Patrick O'Hare, de Briefing, prévenant qu'il faudrait attendre jeudi pour prendre connaissance de "l'indicateur majeur de la semaine", c'est-à-dire les ventes de détail en mai, importantes pour juger du niveau de la consommation.
Il notait en outre que les indices ne semblaient pas beaucoup réagir à une actualité internationale animée, avec "des rodomontades du Premier ministre grec sur les négociations avec les créanciers du pays, la perte par le parti au pouvoir en Turquie de sa majorité (absolue) à l'issue d'élections législatives, et l'annonce par la Chine d'une baisse de ses importations."
Enfin, "l'actualité est assez réduite au niveau des entreprises", a noté M. O'Hare, soulignant que "pour le moment, ce lundi, il n'y a pas eu d'annonces de grosses fusions et acquisitions".
Le marché obligataire, qui a nettement baissé la semaine dernière, avançait un peu, le rendement des bons à 30 ans reculant à 3,097% contre 3,112% jeudi soir, et celui des bons à 10 ans atteignant 2,381%, contre 2,405% précédemment.