La Bourse de Paris effaçait ses pertes et revenait avec prudence dans le vert (+0,10%) mercredi à la mi-journée, après deux indicateurs sans grande surprise en zone euro et sur fond d'incertitudes quant à la demande d'aide de l'Espagne.
A 11H56 (09H56 GMT), l'indice CAC 40 prenait 3,39 points à 3.417,62 points dans un volume d'échanges de 622 millions d'euros. La veille, il avait lâché 0,60%.
Le marché parisien a débuté la séance en baisse, avant de se ressaisir un peu, après la publication d'indicateurs en zone euro, très légèrement supérieurs aux attentes.
L'activité du secteur privé a continué de se contracter en septembre, pour le huitième mois consécutif, ce qui signifie qu'une récession au troisième trimestre "semble inévitable", selon l'indice PMI du cabinet Markit.
De leur côté, les ventes de détail ont légèrement augmenté (+0,1%) en août sur un mois.
Concentré sur la "poursuite du feuilleton espagnol", les marchés "ne parviennent pas à trouver un réel catalyseur pour poursuivre à la hausse", indique Franklin Pichard, gérant chez Barclays Bourse.
Au moment où l'Espagne est soumise à une forte pression de la part des marchés et de la zone euro, le chef du gouvernement Mariano Rajoy a affirmé mardi qu'un sauvetage financier n'était pas imminent.
Ces propos ont douché les espoirs des investisseurs quant à une aide rapide à l'Espagne qui permettrait à la Banque centrale européenne (BCE) et au fonds de secours européen de faire baisser les taux d'emprunts du pays.
"Cette demande semble pourtant prochaine. Tout s'organise en tout cas en ce sens, notamment avec l'annonce de 102 milliards d'économies d'ici à 2014", veulent croire les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.
Les marchés seront désormais très attentifs aux indicateurs américains pour le mois de septembre avec les chiffres ADP de l'emploi dans le secteur privé (14H15) et l'indice ISM d'activité dans les services (16H00).
Plusieurs valeurs qui tiraient vers le bas en début de séance s'affichaient dans le vert, comme les banques. BNP Paribas prenait 0,88% à 38,02 euros, Crédit Agricole 1,03% à 5,77 euros et Société Générale 0,69% à 22,74 euros.
Des valeurs industrielles progressaient comme Alcatel-Lucent (+2,19% à 0,84 euro) et ArcelorMittal (+1,74% à 11,43 euros). D'autres restaient à la traine à l'instar de Vallourec (-1,15% à 33,43 euros).
Quelques valeurs défensives, d'ordinaire moins soumises aux mouvements du marché, étaient pénalisées, comme Danone (-0,30% à 47,47 euros) et Essilor (-1,03% à 72,77 euros).
Sanofi lâchait 0,66% à 67,57 euros après avoir annoncé la restructuration de son alliance avec son homologue américain Bristol-Myers Squibb, passant par la prise de contrôle exclusif par le Français du Plavix (hors USA et Porto Rico) et d'Avapro/Avalide.
Le groupe français a en outre annoncé mardi avoir signé un accord en vue de l'acquisition du fabricant colombien de médicaments Genfar.
Areva lâchait 1,43% à 13,84 euros. Le groupe et son allié chinois, China Guangdong Nuclear Power (CGNPC), ont laissé passer la date limite sans déposer de dossier de reprise du projet Horizon de construction de deux nouvelles centrales nucléaires en Grande-Bretagne, selon le Financial Times.
Enfin, Sodexo (+2,46% à 60,90 euros) profitait d'une note favorable de Credit Suisse.