Les Bourses européennes montaient en flèche mercredi en début après-midi, la prudence matinale ayant été balayée par l'annonce d'une action concertée des banques centrales pour soulager les banques, dont les titres s'envolaient.
Vers 15H00 GMT, Paris gagnait 3,37%, Francfort 4,15%, Londres 2,62%, Madrid 3,10% et Milan 3,47%.
Le Dow Jones suivait le mouvement et prenait 3,39%.
Les grandes banques centrales, dont la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (Fed) ont annoncé mercredi une action coordonnée pour soulager le système financier face à la crise, selon un communiqué de la BCE.
Les banques centrales ont notamment convenu de faciliter et étendre jusqu'en février 2013 les échange de devises (swap) entre elles, ainsi que, pour certaines, de poursuivre leurs opérations de refinancement sur trois mois jusqu'à nouvel ordre.
Le marché profitait également de bonnes nouvelles venues des Etats-Unis: hausse des créations d'emplois à 206.000 dans le privé en novembre, augmentation de l'activité dans la région de Chicago en novembre (ISM: 62,6) et nette progression des promesses de vente de logements (octobre: +10,4%).
Affectées en début de matinée par la dégradation de la note des grandes banques américaines par Standard & Poor's, les valeurs bancaires flambaient.
A Milan, Intesa SanPaolo gagnait 5,45%, Banco Popolare di Milano 5% et Unicredit 4,33%. A Paris, BNP Paribas progressait de 4,63%, Crédit Agricole de 4,17% et Société Générale de 5,03%. A Madrid, le numéro un Santander montait aussi de 3,41% et BBVA, deuxième banque espagnole, de 4,44%.
L'euro participait à l'euphorie, passant au-dessus de 1,35 dollar, au plus haut depuis une semaine, après l'annonce des banques centrales, avant de retomber à 1,3487 peu avant 15H00 GMT.
Après une ouverture en léger repli, la remontée s'était amorcée à la mi-journée après l'annonce de la banque centrale chinoise d'une baisse de 0,5 point de pourcentage des réserves obligatoires des banques et de rumeurs autour de la BCE.
Dans la matinée, le marché avait un peu accusé le coup après l'annonce de Standard & Poor's et la décision prise par les ministres des Finances de la zone euro, réunis mardi soir à Bruxelles, de se tourner davantage vers le Fonds monétaire international (FMI) pour aider à enrayer la crise de la dette.
Le chef du gouvernement italien Mario Monti a de son côté nié qu'un appel à l'aide de son pays au FMI ait été envisagé alors que des rumeurs insistantes circulent à ce sujet.