(Reuters) - La Bourse de New York subit à son tour les effets du vote britannique en faveur d'une sortie de l'Union européenne et a ouvert vendredi en forte baisse dans des volumes nourris, comme les places européennes et asiatiques avant elle.
Le recul est toutefois un peu moins marqué à Wall Street qu'en Europe, frappée de plein fouet par la perspective du Brexit, mais, comme à Londres, Paris ou Berlin, il y touche tous les secteurs sans exception et en premier lieu les banques.
L'indice Dow Jones perd 495,40 points, soit 2,75%, à 17.515,67 après un peu moins de dix minutes de cotations. Le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 2,68% à 2.056,72 et le Nasdaq Composite cède 3,27% à 4.749,39.
Avant même le choc provoqué par la victoire du Brexit, les investisseurs s'attendaient à une séance volatile à Wall Street en raison des ajustements de portefeuilles habituels avant la refonte annuelle des indices Russell, dont la nouvelle composition sera annoncée après la clôture.
"Cela va être une journée effrayante", prédit Brad McMillan, responsable de l'investissement chez Commonwealth Financial.
Les grandes banques américaines, en particulier, devraient connaître une séance difficile en raison de l'impact financier attendu d'une sortie de la Grande-Bretagne de l'UE.
Les titres Goldman Sachs, Morgan Stanley (NYSE:MS), JPMorgan Chase, Bank of America et Citigroup perdent entre 4,80% et 7,76% dans les premiers échanges. L'indice sectoriel des banques chute de 3,91%.
Le climat de forte aversion au risque provoque un puissant mouvement vers les valeurs refuge comme les obligations du Trésor américain, dont le rendement à 10 ans a chuté un temps de plus de 30 points de base jusqu'à 1,406%, plus très loin de son plus bas historique de 1,38%, avant de remonter vers 1,54%.
Le dollar, même s'il recule face au yen, valeur refuge par excellence, est globalement recherché et prend 2,4% face à un panier de devises de référence et quasiment 3% face à l'euro.
(Tanya Agrawal et Yashaswini Swamynathan, Bertrand Boucey pour le service français, édité par Marc Angrand)