La Bourse de Paris a terminé en hausse mercredi (+0,53%), capitalisant sur les chiffres meilleurs que prévu de la croissance en zone euro pour se hisser à un nouveau plus haut annuel en clôture.
L'indice CAC 40 a pris 21,7 points à 4.114,2 points, dans un volume d'échanges faible de près de 2,2 milliards d'euros. La veille, il avait déjà gagné 0,51%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a pris 0,27%, Londres reculant de 0,37%. De son côté, l'Eurostoxx 50 a terminé en hausse de 0,37%.
Le marché parisien a bénéficié dès l'ouverture des chiffres de croissance meilleurs que prévu notamment en Allemagne et en France, franchissant les 4.100 points avant de continuer sa progression au cours de la séance. Il est monté en séance jusqu'à 4.122,16 points, soit sa meilleure performance depuis mars 2011.
La tendance n'a pas été modifiée par l'ouverture poussive de Wall Street.
"La bonne humeur de ce matin s'est traduite par des achats peut-être un peu plus prononcés dans l'après-midi, une fois les 4.100 points passés", estime Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.
Selon lui, "deux bonnes surprises" ont notamment soutenu le marché, dont le chiffre de la croissance française qui a été 0,5% au deuxième trimestre, sa progression la plus importante depuis le premier trimestre 2011. Les analystes tablaient en moyenne sur une hausse de 0,2%.
Le Portugal a constitué l'autre surprise du jour avec un produit intérieur brut (PIB) en hausse (+1,1%) pour la première fois depuis plus de deux ans.
L'Allemagne a par ailleurs affiché une croissance de 0,7%. Les analystes l'attendaient à +0,6%.
Dans son ensemble, la zone euro est officiellement sortie de récession, avec une croissance de 0,3%, supérieure aux attentes (+0,2%). Elle restait sur six trimestres consécutifs de repli de son PIB.
Pour autant, la réaction des marchés reste modérée à ces chiffres, dont il est difficile de dire s'ils se confirmeront au fil de l'année.
"Nous considérons que le risque de rechute est faible mais que l’ampleur du rebond devrait rester mesurée", soulignent les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC.
"Le retour de la croissance ne signifie pas la fin de la crise de la dette", remarquent quant à eux les économistes de Capital Economics, qui mettent en avant les difficultés économiques et budgétaires toujours profondes des pays les plus fragiles.
Les marchés ont par ailleurs peu réagi à la publication des minutes de la dernière réunion de la Banque d'Angleterre. Les neuf membres du comité de politique monétaire ont décidé à l'unanimité en août de maintenir le statu quo sur le taux directeur et les rachats d'actifs.
Le marché parisien pouvait enfin se satisfaire des propos de Dennis Lockhart, président de l'antenne d'Atlanta de la banque centrale américaine, qui ont soutenu Wall Street mardi.
Ce responsable de la Réserve fédérale (Fed) a estimé que la réduction des montants des liquidités injectées par la banque centrale dans le circuit financier devait être conçue "comme une première étape prudente".
"Après son intervention, il est moins probable, aux yeux des marchés, que le Fed réduise ses achats en septembre", remarquent les économistes du courtier Aurel BGC, qui ajoutent que la réduction des rachats n'est pas remise en cause et "aura bien lieu".
Parmi les valeurs, Technip a pris 1,77% à 88,01 euros après avoir remporté un contrat pour une unité d’hydrogène auprès d'une raffinerie américaine. Son montant n'a pas été dévoilé.
Havas (+1,68% à 5,92 euros) a profité d'un relèvement de son objectif de cours par Bank of America-Merrill Lynch.
Le marché a notamment été tiré vers le haut par Lafarge (+2,15% à 50,17 euros), Alstom (+2,26% à 27,55 euros), Axa (+1,71% à 17,83 euros) et Renault (+2,36% à 62,03 euros).
En revanche, EDF a perdu 0,68% à 21,89 euros et Danone 0,80% à 59,2 euros.
ADP a terminé à l'équilibre (-0,05% à 77,9 euros). Le trafic des aéroports parisiens a légèrement reculé de 0,4% en juillet, à cause notamment du ramadan, qui a engendré une chute de la fréquentation vers le Moyen-Orient et l'Afrique.
Cafom a gagné 0,23% à 4,35 euros. La société a vu l'érosion de ses ventes ralentir au troisième trimestre de son exercice décalé grâce aux ventes sur internet et à la stabilisation de sa nouvelle filiale Habitat.
SII a pris 3,01% à 5,82 euros après avoir enregistré au premier trimestre de son exercice décalé une activité en légère hausse.