Sanofi-Aventis a annoncé dimanche soir des discussions directes avec Genzyme sur une structure de transaction laissant présager que le groupe pharmaceutique français pourrait améliorer son offre de rachat de la firme américaine de biotechnologies.
Les pourparlers portent sur la prise en compte de l'homologation et des recettes futures du Lemtrada dans le traitement de la sclérose en plaques.
Le Lemtrada (molécule alemtuzumab) est un médicament que Genzyme utilise déjà contre la leucémie sous le nom de Campath, mais qu'il teste actuellement contre la sclérose en plaques.
"Nos conseils financiers ont engagé des discussions relatives à la possibilité d'un certificat de valeur conditionnelle (Contingent Value Right, CVR) concernant Lemtrada, qui prévoirait des paiements en fonction d'événements liés à l'approbation du produit et à la réalisation de certains seuils de chiffre d'affaires", a déclaré Sanofi dans un communiqué.
"Ces discussions se poursuivent et incluent maintenant des représentants des deux sociétés", a précisé le groupe.
Le CVR, plus communément désigné comme un certificat de valeur garantie, est une structure de transaction souvent utilisée par des acheteurs et vendeurs lorsqu'ils peinent à s'accorder sur un prix d'achat.
Sanofi a souligné à cet égard la persistance de "divergences significatives" avec Genzyme sur les modalités du CVR et sur la valeur de son offre, dont le montant actuel de 18,5 milliards de dollars est jugé sous-évalué par la firme américaine.
"Il n'y a aucune garantie que les parties parviendront à un accord", a déclaré le groupe.
Sollicité par l'AFP, Sanofi, qui n'a fourni dans son communiqué aucun détail complémentaire, n'a pu être joint dimanche soir.
Citant des sources proches du dossier, le Wall Street Journal avait affirmé vendredi que Sanofi-Aventis et Genzyme discutaient d'une transaction comprenant un CVR qui atteindrait 80 dollars par action et valoriserait le laboratoire américain à 20,7 milliards de dollars.
Sanofi cherche depuis l'été à racheter Genzyme pour 69 dollars par action, soit 18,5 milliards de dollars. Le 14 décembre, le groupe français a décidé de prolonger son OPA arrivée à échéance. Celle-ci court encore jusqu'au 21 janvier, sauf nouvelle prolongation.