La Bourse de Paris a terminé sur une hausse marginale (+0,13%) mardi, après une séance sans entrain, dans un marché prudent qui semble s'essouffler et qui attend la réunion de la Banque centrale américaine.
A la clôture, le CAC 40 a gagné modestement 4,93 points, pour s'inscrire à 3.785,82 points, dans un volume d'échanges de 2,21 milliards d'euros.
Sur les autres marchés européens, le Dax à Francfort a gagné 0,20% et à Londres le Footsie a pris 0,71%, alors que l'Eurostoxx 50 s'est adjugé 0,21%.
Après une ouverture dans le vert, la cote parisienne a par la suite cédé du terrain avant de remonter légèrement en fin de journée, dans un marché peu actif et en panne de tendance dominante.
"Sur le marché parisien, l'élément le plus significatif de la journée est le recul des valeurs bancaires après une étude du courtier Berenberg sur les établissements français qui a inquiété nombre d'investisseurs", explique Guillaume Garabédian, gestionnaire de portefeuilles chez Meeschaert Gestion Privée.
Le secteur bancaire a terminé en baisse, pesant sur l'ensemble de la cote.
"Sans cette étude, le marché aurait terminé nettement plus significativement en hausse", fait remarquer M. Garabédian.
Car le climat général dans les salles de marché parisiennes reste globalement positif, même si un certain essoufflement est à prévoir après la remontée de l'Eurostoxx de près de 34% depuis début juin, ajoute-t-il.
Les indicateurs américains ont soufflé le chaud et le froid une fois de plus. Bonne nouvelle du côté des prix des logements qui ont continué à progresser pour le 10e mois progressif, confirmant la reprise du secteur immobilier, mais déception quant au moral des ménages américains. Celui-ci a chuté fortement aux Etats-Unis en janvier pour tomber à son niveau le plus bas en un peu plus d'un an.
Dans ce marché sans élément dominant, les investisseurs des deux côtés de l'Atlantique ont massivement opté pour la prudence, d'autant qu'"ils sont dans l'attente de la réunion de la Réserve fédérale américaine qui débutera aujourd'hui pour deux jours", ont souligné les analystes de Saxo Banque.
La banque centrale des Etats-Unis devrait confirmer le cap de politique monétaire qu'elle a fixé en décembre. Pour les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC, "les anticipations de resserrement monétaire ne devraient donc pas survenir avant la toute fin d'année 2013".
Sur le front des valeurs, les banques ont été parmi les titres les plus malmenés après l'étude de Berenberg qui s'inquiète de la solidité de l'économie française et des répercussions sur les valeurs bancaires, explique-t-on chez Meeschaert Gestion Privée. Des prises de bénéfices ont pesé sur les titres du Crédit Agricole (-2,68% à 7,55 euros), Société Générale (-1,39% à 33,58 euros) et BNP Paribas (-0,88% à 47,24 euros).
Victime d'une correction technique, le titre Air France a perdu 3,34% à 8,56 euros, après un parcours sans faute depuis de très nombreux mois.
Parmi les baisses on note également Peugeot PSA Citroën, qui après avoir ouvert en nette hausse, a terminé sur un recul de 1,74% à 6,19 euros, alors que son projet de restructuration a été suspendu par la justice. Même parcours malheureux pour sa filiale Faurecia qui a perdu 2,05% à 13,39 euros.
A l'inverse, Renault s'est hissé parmi les plus fortes hausses du CAC 40 (+1,28% à 44,56 euros).
Parmi les autres valeurs à la hausse, on note Alstom (+1,60% à 34,06 euros). Le groupe a annoncé la prolongation de son contrat en Thaïlande pour 90 millions d'euros.
L'Oréal (+1,48% à 113,15 euros) s'inscrit autour de ses plus hauts historiques depuis 10 ans profitant de commentaires positifs d'analystes et de perspectives prometteuses.
NicOX a progressé de 5,93% à 3,5 euros profitant de l'annonce de phase III de son étude avec Baush + Lomb.
Total a gagné 1,62% à 40,13 euros grâce à la fermeté des prix du pétrole.
GDF Suez (+0,16% à 15,41 euros) a bien résisté bien que l'agence de notation Standard & Poor's a placé la note "A" attribuée au groupe energétique sous surveillance négative.