(Reuters) - International Business Machines (NYSE:IBM) a annoncé lundi une baisse de quelque 12% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, le groupe de services informatiques continuant de céder des actifs non rentables pour se recentrer sur l'informatique dématérialisée ("cloud-computing").
Après avoir monté en réaction à la parution des trimestriels après la clôture de Wall Street, l'action IBM était pratiquement inchangée en après-Bourse.
Le chiffre d'affaires a été de 19,6 milliards de dollars contre 22 milliards un an auparavant et un consensus le donnant à 19,64 milliards.
C'est le 12e trimestre d'affilée, que le chiffre d'affaires du leader mondial des services nformatiques diminue, en prenant en compte les effets de change.
IBM se sépare de segments d'activité tels que les caisses enregistreuses, les serveurs bas de gamme et les semi-conducteurs pour se concentrer sur des services d'avenir comme le cloud et les logiciels de sécurité. Mais pour l'heure ces nouveaux services ne comblent pas le manque à gagner dû aux désinvestissements.
La plupart des investisseurs conviennent que le processus de transformation d'IBM puisse prendre du temps mais d'autres s'accommodent mal d'une baisse de 13% de l'action en l'espace de 12 mois. Reuters signalait le mois dernier que certains actionnaires voulaient appeler des fonds activistes à la rescousse pour secouer l'entreprise.
IBM a précisé qu'il avait réalisé un chiffre d'affaires de 7,7 milliards de dollars dans le cloud en l'espace d'un an, ce qui est nettement plus qu'un an auparavant.
L'informatique dématérialisée apparaît comme un nouvel eldorado pour les investisseurs dans la high tech. Amazon (NASDAQ:AMZN).com, qui a quelques longueurs d'avance dans ce domaine, devrait pour la première fois livrer les éléments financiers de sa filiale cloud Amazon Web Services dans le courant de la semaine.
Le prestataire, qui réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires à l'étranger, a également fait savoir qu'il estimait à 7% l'impact négatif des effets de change cette année, alors qu'il le limitait jusqu'à présent à 5%-6%.
Le bénéfice net ressort à 2,33 milliards de dollars, soit 2,35 dollars par action, contre 2,38 milliards (2,29 dollars) un an auparavant. Le bénéfice par action ajusté ressort à 2,91 dollars. Les analystes anticipaient un BPA de 2,80 dollars.
(Bill Rigby et Lehar Maan, Wilfrid Exbrayat pour le service français)