La Bourse de Paris a fini en hausse de 0,16% mercredi, restant sur la réserve en attendant d'être fixée sur les intentions de la banque centrale américaine (Fed) à l'issue d'une réunion de deux jours.
L'indice CAC 40 a pris 8,72 points à 5.518,45 points, dans un volume d'échanges étoffé de 4 milliards d'euros. La veille, il avait fini en forte hausse de 2,20%.
La cote parisienne a passé l'essentiel de la séance à proximité de l'équilibre.
"Le marché attend sereinement la fin de la réunion de la Fed et la conférence de presse de son président Jerome Powell", a résumé auprès de l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant Bleu Gestion.
"Les investisseurs veulent savoir si la Fed va emboîter le pas à la BCE et annoncer une baisse de taux, soit immédiatement, soit dans les mois qui viennent", a-t-il complété.
"L'hypothèse la plus probable était que M. Powell ferait simplement une annonce, mais le discours très volontaire du président de la BCE hier a fait monter la probabilité d'une baisse des taux directeurs dès cette session", a-t-il estimé.
M. Draghi a affirmé mardi que des "mesures de relance supplémentaires seraient nécessaires" si l'inflation continuait à s'éloigner du niveau légèrement inférieur à 2% visé par l'institut, à l'occasion du séminaire annuel de la Banque centrale européenne à Sintra, au Portugal.
Même si elle est pressée par Donald Trump et les marchés de baisser ses taux, la Réserve fédérale américaine pourrait toutefois encore résister avant d'assouplir sa politique monétaire mercredi, tout en se disant prête à le faire en cas de ralentissement.
"La cote parisienne consolide aussi ces gains" après son bond de la veille généré par les propos du président de la BCE mais aussi par l'annonce d'une reprise des discussions commerciales entre Washington et Pékin, a complété M. Larrouturou.
"Les banques ont profité des mesures compensatoires en leur faveur évoquées également par M. Draghi", a-t-il ajouté.
Le secteur a ainsi eu le vent en poupe, à l'instar de Crédit Agricole (+2,33% à 10,76 euros), Société Générale (+2,29% à 22,07 euros) et BNP Paribas (PA:BNPP) (+1,89% à 42,31 euros).
Les équipementiers automobiles ont profité de l'annonce d'une reprise des négociations commerciales, à l'instar de Valeo (PA:VLOF) (+3,37% à 26,09 euros) ou Faurecia (+3,64% à 38,40 euros).
Renault (PA:RENA) a reculé de 0,27% à 54,58 euros alors que le japonais Nissan a revu sa réforme de gouvernance afin de répondre aux demandes du constructeur français, selon le quotidien économique Nikkei.
EDF (PA:EDF) a perdu 1,11% à 12,06 euros après que le PDG du groupe Jean-Bernard Lévy a indiqué mardi que la reprise de certaines soudures de l'EPR de Flamanville (Manche) entraînerait un retard dans la mise en service du réacteur nucléaire.