par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Wall Street devrait rebondir légèrement jeudi à l'ouverture tandis que les Bourses européennes, qui ont terminé dans le vert la veille, repartent à la baisse, pénalisées notamment par le compartiment de l'immobilier et celui de l'automobile.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,40% pour le Dow Jones, de 0,44% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,62% pour le Nasdaq. À Paris, le CAC 40 perd 0,53% à 7.543,24 points vers 12h05 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,58% et à Londres, le FTSE se replie de 0,53%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 0,58% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,62%. Le Stoxx 600 recule de 0,54% mais reste en course pour un deuxième mois consécutif de gains.
Les marchés actions, portés par l'espoir d'une baisse des taux d'intérêt des grandes banques centrales l'an prochain, évoluent toutefois depuis plusieurs séances sur une note hésitante, entre prises de bénéfice et attentisme.
Les investisseurs sont notamment dans l'attente de l'indice PCE des prix aux Etats-Unis, mesure privilégiée de l'inflation par la Réserve fédérale américaine (Fed), qui sera publié vendredi.
Avant cela, la publication ce jeudi à 13h30 GMT des chiffres définitifs du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis pour le troisième trimestre pourrait influer sur la tendance. Le consensus Reuters prévoit une croissance de 5,2% en rythme annualisé sur la période juillet-septembre.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Micron (NASDAQ:MU) Technology bondit de 6% en avant-Bourse, le fabricant de puces mémoire anticipant un chiffre d'affaires sur le trimestre en cours au-dessus des attentes. Dans son sillage, le groupe de semi-conducteurs Nvidia (NASDAQ:NVDA) prend 1,3%, AMD (NASDAQ:AMD) 0,9%, Qualcomm (NASDAQ:QCOM) 1,1% et Intel (NASDAQ:INTC) 0,9%.
Boeing (NYSE:BA) s'apprête à reprendre les livraisons de ses avions 787 Dreamliner en Chine, a rapporté à Reuters une source proche du dossier. L'action gagne 1,7% en avant-Bourse.
VALEURS EN EUROPE
Le compartiment de l'automobile (-1,4%), plus forte baisse sectorielle du Stoxx 600, pèse sur la tendance en Europe, avec notamment Renault (EPA:RENA) qui abandonne 2,50% à Paris et Volkswagen (ETR:VOWG_p) qui reflue de 2,06% à Francfort, dans un contexte de doutes sur l'évolution de la conjoncture en zone euro, particulièrement en Allemagne, où certaines subventions pour l'achat de véhicules électriques vont être rognées.
Celui de l'immobilier, sensible aux variations sur les taux, cède 1,02%, entraîné notamment par Unibail Rodamco (EPA:URW) (-1,25%).
Axa (EPA:AXAF) (+0,17%) est dans le vert à la faveur d'un accord de réassurance sur un portefeuille d'assurance vie.
Commerzbank (ETR:CBKG) progresse de 1,09%, la banque allemande ayant reçu l'autorisation de la BCE pour racheter jusqu'à 600 millions d'euros de ses actions.
Philips fléchit de 1,64%, la Food and Drug Administration (FDA), l'autorité sanitaire aux Etats-Unis, ayant classé le rappel de ses appareils d'imagerie médicale dans la catégorie des incidents les plus graves.
TAUX
Le rendement du Bund allemand à dix ans est stable, à 1,97%, au plus bas depuis mars, malgré les dernières déclarations de Luis de Guindos, le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), selon lesquelles il est prématuré d'évoquer une baisse de taux. Le chef économiste de la BCE, Philip Lane, doit s'exprimer à partir de 16h00 GMT.
Son équivalent américain s'affiche à 3,8806%, également pratiquement inchangé, malgré les commentaires restrictifs de certains membres de la Fed.
"Il y a une nette divergence entre les signaux de la Fed et l'évolution des taux intégrée par les marchés", soulignent les analystes de Deutsche Bank (ETR:DBKGn) dans une note, alors qu'une baisse des taux de 25 points de base, dès mars prochain, est actuellement anticipée par les marchés financiers.
CHANGES
Le dollar recule de 0,31% face à un panier de devises internationales avant les chiffres de l'inflation américaine.
L'euro se traite à 1,0978 dollar (+0,37%) et la livre sterling à 1,2661 dollar (+0,19%).
PÉTROLE
Le marché pétrolier est orienté à la baisse en raison d'une hausse des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière sur fond d'inquiétude sur la faiblesse de la demande, deux facteurs qui prennent le pas sur les tensions géopolitiques au Moyen-Orient et le risque d'une perturbation de l'approvisionnement après les attaques en mer Rouge.
Le Brent reflue de 0,26% à 79,49 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,28% à 74,01 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)