Le quartier d'affaires de La Défense, le plus important d'Europe, a lancé lundi une campagne de communication pour convaincre les entreprises britanniques de s'installer à Paris, quatre mois après le référendum qui a engagé le Royaume-Uni vers la sortie de l'Union européenne.
Sur le jeu de mots "Tired of the fogs? Try the frogs!" ("Marre du brouillard? Essayez les grenouilles!"), La Défense se présente sous les traits d'un batracien avec une cravate tricolore sur des affiches déployées des deux côtés de la Manche, notamment dans le quartier londonien de la City ainsi que dans les gares et les aéroports de la capitale britannique.
"Paris La Défense est une destination clé en main, avec un écosystème économique florissant au cœur de l’Europe, qui offre un niveau de culture, de qualité de vie et un dynamisme imbattable", plaide Marie-Célie Guillaume, directrice générale de l'établissement public à l'origine de la campagne, Defacto, qui gère le quartier d'affaires situé à l'ouest de Paris.
"Cette campagne déroule le tapis bleu-blanc-rouge aux milliers de talents et professionnels qui cherchent désormais un nouveau siège européen", poursuit-elle, alors que la place parisienne est notamment en concurrence avec Francfort, Amsterdam ou Dublin.
Après la victoire du "oui" le 24 juin lors du référendum sur le Brexit, la City de Londres, jusqu'alors première place financière européenne, est en effet confrontée à un risque d'émigration des entreprises non-communautaires qui avaient choisi la Grande-Bretagne pour rayonner en Europe, notamment une grande partie des sociétés américaines.
"Nous devons être pragmatiques et faire valoir les forces de notre territoire. D'autres métropoles ont d’ores et déjà engagé des démarches de promotion. Paris La Défense est une formidable vitrine de l’attractivité de notre pays", défend pour sa part le président de Defacto, Patrick Devedjian, par ailleurs président (LR) du Conseil départemental des Hauts-de-Seine.
Parmi ses principaux atouts, La Défense fait valoir qu'elle accueille déjà 500 entreprises et 160.000 salariés, dont 40% sont étrangères.
Avec 3,5 millions de mètres carrés de bureaux, le quartier d’affaires parisien dispose d'une offre immédiate de 275.000 m2, alors que 200.000 m2 de surfaces tertiaires neuves doivent être livrées d'ici 2019, pour un loyer annuel environ trois fois moins cher qu'à la City.