PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont fini en ordre dispersé jeudi, à l'image de l'évolution de Wall Street, des résultats d'entreprises mitigés ayant fait contrepoids à l'espoir d'une pause de la Réserve fédérale dans son cycle de resserrement monétaire.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,28% à 7.381,78 points. Le Footsie britannique a cédé 0,14% et le Dax allemand a reculé de 0,39%.
L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,07%. Le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 ont fini parfaitement stables.
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones et le S&P 500 reculaient de 0,83% et 0,35% respectivement, sous la pression de Disney (-8,09%) après une baisse du nombre d'abonnés à son service de "streaming" et de PacWest (-24,65%), dont la baisse des dépôts la semaine dernière ravive les craintes pour le secteur bancaire.
Côté macro, l'indice des prix à la production a progressé moins que prévu en avril, ce qui, combiné à la modération des prix à la consommation annoncée mercredi, suscite l'espoir que la Fed pourrait mettre en pause sa campagne de hausse des taux.
La Banque d'Angleterre (BoE) a annoncé quant à elle un relèvement d'un quart de point de son taux directeur et son gouverneur a indiqué que la banque centrale "maintiendrait le cap" alors qu'elle tente de maîtriser l'inflation la plus élevée des pays du G7.
"La formulation de la déclaration (laisse) une plus grande marge de manoeuvre pour augmenter les taux, mais absolument aucun engagement à le faire", a déclaré Orla Garvey chez Federated Hermes.
VALEURS
En Bourse de Paris, Engie (EPA:ENGIE) a gagné 0,68% après avoir annoncé que ses résultats 2023 devraient se situer dans le haut de ses fourchettes de prévisions. La banque néerlandaise ING (AS:INGA) s'est octroyée 3,94% après avoir fait état d'un bénéfice trimestriel meilleur que prévu et d'un nouveau programme de rachat d'actions pouvant atteindre 1,5 milliard d'euros.
En revanche, Bayer (ETR:BAYGN) a chuté de 7,46%, la plus forte baisse du Dax, après avoir annoncé une baisse de son excédent brut d'exploitation plus importante qu'attendu et que ses résultats annuels se situeraient probablement dans le bas de la fourchette prévue.
TAUX
Les rendements des obligations d'Etat reculent alors que les statistiques américaines sur les prix et l'emploi soutiennent les anticipations de statu quo de la Fed en juin.
Sur le marché américain, le dix ans cède près de cinq points de base à 3,3861% et le deux ans passe sous 3,9%.
Le dix ans allemand perdait près de huit points de base en fin de séance à 2,217%.
CHANGES
Malgré la baisse des rendements obligataires, le dollar est orienté à la hausse (+0,57%) face à un panier de devises internationales. Parmi celles-ci, la livre sterling cède près de 1% face au billet vert à 1,25, sur des prises de bénéfice après avoir inscrit la veille un pic depuis avril 2022.
En Chine, le yuan évolue au plus haut depuis deux mois contre le dollar, face aux signes de plus en plus nombreux d'une faiblesse de la reprise économique du pays.
PÉTROLE
Le marché du pétrole recule alors que l'impasse politique sur le plafond de la dette américaine fait craindre un défaut au 1er juin.
Le Brent perd 1,18% à 75,51 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,46% à 71,5 dollars.
(Laetitia Volga, édité par Camille Raynaud)