par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - La plupart des Bourses européennes ont fini proche de l'équilibre jeudi, réduisant leurs pertes dans le sillage de Wall Street et des valeurs technologiques, avec l'espoir d'une pause dans le cycle de remontée des taux américains.
Le marché londonien lui a clôturé plus nettement dans le rouge, pénalisé par le repli des banques et la hausse de taux de la banque centrale britannique.
À Paris, le CAC 40 a pris 0,11% à 7.139,25 points. Le Footsie britannique a cédé 0,89% et le Dax allemand 0,04%.
L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,27%, le FTSEurofirst 300 a reculé de 0,22% et le Stoxx 600 de 0,21%.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait en hausse, le Dow Jones prenant 0,89%, le S&P-500 1,12% et le Nasdaq Composite 1,77%.
A l'issue de sa réunion de deux jours, la Fed a laissé entrevoir mercredi une pause dans la remontée de ses taux bien que son président, Jerome Powell, ait réaffirmé son engagement à lutter contre l'inflation.
Les contrats à terme sur les taux américains intègrent qu'il y a à peu près autant de chance que la Fed augmente ses taux de 25 points de base supplémentaires en mai qu'il y a de chance qu'elle opte pour un statu quo.
Ils prévoient également que d'ici la fin de l'année, la banque centrale abaissera l'objectif de taux des fonds fédéraux à 4,13%.
Dans le reste de l'actualité monétaire, les banques centrales de Suisse, de Norvège et du Royaume-Uni ont à leur tour augmenté leur taux directeur ce jeudi.
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VALEURS
Le secteur de la technologie a signé la meilleure performance du jour à la faveur de la détente sur le marché obligataire. Son indice Stoxx a pris +2,18% et à Paris, STMicroelectronics (EPA:STMPA) a gagné 1,72%, devancé au CAC 40 uiquement par Sanofi (EPA:SASY) (+5,48%).
Le groupe pharmaceutique a annoncé que le Dupixent, développé avec Regeneron, avait atteint tous ses critères d'évaluation dans un essai de phase III sur la "bronchite du fumeur".
Le compartiment bancaire a cédé 2,53%.
Citigroup (NYSE:C) a abaissé sa recommandation sur le secteur, en avertissant que le rythme rapide des hausses de taux d'intérêt continuerait à peser sur l'activité économique et les bénéfices.
A Paris, BNP Paribas (EPA:BNPP) et Société générale (EPA:SOGN) ont perdu plus de 2% et Crédit agricole (EPA:CAGR) autour de 1%. A Londres, HSBC (LON:HSBA) a lâché 2,9%.
CHANGES
La perspective d'une modération du resserrement monétaire aux Etats-Unis dessert le dollar et le marché des emprunts d'Etat.
Le billet vert, qui enchaîne sa sixième séance de baisse, abandonne 0,22% face à un panier de référence. L'euro, lui, monte à près de 1,089 dollar après un pic de sept semaines à 1,0929.
TAUX
Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans se replie de cinq points de base, à 3,4509%, celui du deux ans s'enfonce davantage sous 4%.
Dans leur sillage, les rendements de la zone euro ont eux aussi cédé pas mal de terrain, terminant à 2,186% pour le dix ans allemand et 2,714% pour le français.
"Les rendements obligataires européens chutent parallèlement à ceux aux Etats-Unis après que la Fed a laissé entendre que nous approchions de la fin du cycle de hausse", a déclaré Antoine Bouvet, stratège senior chez ING (AS:INGA).
"Ce n'est pas aussi sûr pour la Banque centrale européenne, mais les marchés, à juste titre dans une certaine mesure, négocient comme s'il y avait une forte corrélation entre la politique de la Fed et celle de la BCE".
PÉTROLE
Après avoir atteint en début de semaine leur niveau le plus bas depuis fin 2021, les cours du pétrole continuer de remonter, soutenus par la hausse des prix de l'essence aux Etats-Unis et un dollar plus faible.
Le Brent monte à 76,44 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) à 70,57 dollars.
(Laetitia Volga, édité par Matthieu Protard)