PARIS (Reuters) - Les principales Bourses de la zone euro évoluent en hausse vendredi matin dans le sillage de Wall Street et de Tokyo et après la confirmation par les indices PMI "flash" de l'amélioration de la conjoncture dans la région.
À Paris, le CAC 40 gagne 0,3% à 6.362,42 points à 08h10 GMT et à Francfort, le Dax avance de 0,11% alors qu'à Londres, le FTSE 100 cède 0,39%, pénalisé par les valeurs bancaires.
L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,1% et le FTSEurofirst 300 de 0,08%, comme le Stoxx 600.
Ce dernier revient ainsi tout près de l'équilibre sur l'ensemble de la semaine tandis que le CAC réduit sa perte hebdomadaire à 0,25%. A Wall Street, malgré le rebond de jeudi, le Nasdaq Composite est le seul des trois grands indices à afficher pour l'instant une hausse par rapport à vendredi dernier, les inquiétudes liées à l'inflation et le risque d'un resserrement de la politique de la Fed ayant très largement dominé les derniers jours.
Mais les investisseurs américains ont privilégié l'optimisme jeudi après l'annonce d'une nouvelle baisse des inscriptions au chômage, revenues à leur plus bas niveau depuis le début de la pandémie de COVID-19. Un regain d'appétit qui a profité en premier lieu aux valeurs technologiques.
En Europe, les premiers résultats des enquêtes d'IHS Markit confirment l'impact positif de la levée partielle des mesures de confinement, notamment pour le secteur des services, malgré les tensions sur les chaînes d'approvisionnement susceptibles de nourrir l'inflation.
VALEURS
La plus forte hausse sectorielle en Europe est pour l'automobile, dont l'indice Stoxx progresse de 0,67% alors qu'à la baisse, le compartiment des banques (-0,27%) est handicapé par le recul des rendements obligataires.
Richemont (SIX:CFR) gagne 4,56%. Le groupe suisse de luxe a annoncé un doublement de son dividende après un bénéfice annuel supérieur aux attentes.
Lufthansa (DE:LHAG) perd 5,72% après la vente par son deuxième actionnaire, la famille Thiele, d'un peu plus de la moitié de sa participation.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini la journée en hausse de 0,78%, les valeurs de croissance ayant profité d'achats à bon compte après la hausse de Wall Street et la baisse des rendements obligataires américains.
En Chine, le SSE Composite de Shanghai a au contraire perdu 0,58% et le CSI 300 1,01%, la baisse des financières et celle de Tencent (-3,78%) à Hong Kong après ses résultats ayant pesé sur la tendance.
A WALL STREET
Les contrats à terme sur les principaux indices américains préfigurent pour l'instant une poursuite du rebond amorcé jeudi après trois journées consécutives de repli, sous l'effet des gains des grandes valeurs technologiques et de la baisse des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis.
L'indice Dow Jones a gagné 0,55%, ou 188,11 points, à 34.084,15 points, le Standard & Poor's 500 a pris 43,45 points, soit 1,05%, à 4.159,13 et le Nasdaq Composite a avancé de 236 points (1,77%) à 13.535,74 points.
L'indice S&P des hautes technologies a progressé de 1,87% sur la journée.
Les valeurs liées aux cryptomonnaies ont par ailleurs bénéficié de la remontée du bitcoin vers 40.000 dollars: l'opérateur Coinbase Global a pris 3,83% et Marathon Digital 0,83%.
TAUX
Le rendement du Bund allemand à dix ans recule à -0,124% dans le sillage de celui des bons du Trésor américain de même échéance, qui revient à 1,6182%.
Ce dernier avait déjà chuté de plus de cinq points de base jeudi en réaction au chiffre inférieur aux attentes de l'indice "Philly Fed", qui suggère un net ralentissement de l'activité économique dans le nord-est des Etats-Unis.
CHANGES
Le dollar, en baisse en début de journée, reprend un peu de terrain face aux autres grandes devises (+0,03%) mais s'achemine vers un repli sur l'ensemble de la semaine. L'euro se traite autour de 1,2210 dollar.
La livre sterling, elle, n'a que brièvement bénéficié de l'annonce d'une hausse de 9,2% des ventes au détail au Royaume-Uni en avril, un rebond plus marqué qu'attendu.
Le bitcoin perd 2,91% à 39.459,93 dollars.
PÉTROLE
Les prix du pétrole, en hausse en début de séance, repartent à la baisse, rattrapés par la perspective d'une augmentation de l'offre iranienne à l'export en cas de succès des discussions en cours sur le nucléaire.
Le Brent abandonne 0,35% à 64,88 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,11% à 61,87 dollars.
L'un comme l'autre se dirigent vers un recul de près sur 5% sur la semaine.
(Version française Marc Angrand)