par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse mercredi à l'ouverture en amont des annonces de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.
Les premières indications disponibles laissent présager une progression de 0,53% pour le CAC 40 parisien, de 0,45% pour le Dax à Francfort, de 0,37% pour le FTSE à Londres et de 0,49% pour l'EuroStoxx 50.
Les investisseurs sont convaincus que la Fed annoncera à 18h00 GMT, à l'issue de deux jours de réunion de son comité de politique monétaire (FOMC), un relèvement d'un quart de point de l'objectif de taux des fonds fédéraux pour le porter à 5%-5,25%.
Les investisseurs attendent aussi de la banque centrale américaine des indices sur sa campagne de resserrement monétaire, avec la possibilité qu'elle suggère que cette hausse sera la dernière - tout du moins, à court terme.
LES VALEURS A SUIVRE :
A WALL STREET
Les marchés boursiers américains ont fini mardi en baisse, sous l'effet du repli des banques dans un contexte de craintes sur le secteur financier, alors que les investisseurs tentaient d'anticiper la ligne qu'adoptera la Fed dans sa campagne de hausse de taux.
L'indice Dow Jones a cédé 1,08%, ou 367,17 points, à 33.684,53 points, le S&P-500, plus large, a perdu 48,29 points, soit 1,16%, à 4.119,58 points et le Nasdaq Composite a reculé de 132,09 points (1,08%) à 12.080,51 points.
Dans le sillage de la faillite de First Republic Bank, dont la plupart des actifs ont été rachetés par JPMorgan (NYSE:JPM) dans le cadre d'un accord bouclé lundi, les titres des banques régionales américaines ont continué de chuter.
PacWest Bancorp.O a dégringolé de 27,8%, tandis que Western Alliance Bank et Comerica ont respectivement perdu 15,1% et 12,4%.
Exacerbant les inquiétudes, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a déclaré que le gouvernement fédéral pourrait être incapable de répondre à toutes ses obligations financières d'ici le 1er juin si aucune mesure n'est adoptée par le Congrès pour relever le plafond de la dette américaine.
L'hypothèse d'un défaut sur la dette des Etats-Unis a provoqué un repli des prix du pétrole, tirant vers le bas l'énergie qui a enregistré, avec -4,3%, la plus forte baisse parmi les secteurs majeurs du S&P-500, juste devant les finances, en recul de 2,3%.
Les contrats à terme signalent pour le moment une ouverture en hausse modérée.
EN ASIE
La Bourse de Tokyo est fermée pour trois jours en raison de la "Golden Week", une succession de jours fériés.
Le Hang Seng à Hong Kong recule de 1,6%, mettant fin à une série de quatre séances positives, les investisseurs craignant que le ralentissement de l'économie américaine et les problèmes des banques régionales du pays n'impactent la croissance de l'Asie.
CHANGES
Le dollar reste orienté à la baisse, affecté par des données défavorables sur le marché du travail américain, les craintes liées au plafond de la dette américaine et au secteur bancaire.
Face à un panier de référence, le billet vert cède 0,24%.
Parallèlement, l'euro est en hausse de 0,2% à 1,1021.
PÉTROLE
Les cours du pétrole sont stables, la perspective d'une hausse de taux aux Etats-Unis ayant été intégrée par le marché.
Le Brent grignote 0,05% à 75,36 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) abandonne 0,03% à 71,64 dollars.
(Édité par Kate Entringer)