par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue sans grand changement mardi, tandis que les Bourses européennes évoluent en baisse à mi-séance après la publication des indices PMI en Europe pour le mois d'août qui montrent une poursuite de la contraction de l'activité dans la région.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,05% pour le Dow Jones, de 0,04% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,10% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 perd 0,25% à 6.362,68 vers 11h35 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,01% et à Londres, le FTSE abandonne 0,72%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 reflue de 0,31%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,07% et le Stoxx 600 de 0,33%.
Les premiers résultats des enquêtes de S&P Global auprès des directeurs d'achats, publiés mardi, montrent que l'activité économique dans la zone euro s'est contractée pour le deuxième mois consécutif en août avec un indice PMI composite à 49,2, le chiffre le plus faible enregistré depuis février 2021.
Au Royaume-Uni, l'activité du secteur privé a pour sa part nettement ralenti en août avec un indice PMI composite à 50,9, conséquence d'une contraction dans l'industrie et d'une expansion ténue dans les services, signe d'un risque accru de récession dans les prochains mois.
Immédiatement après la publication de ces nouvelles données, le Stoxx 600 paneuropéen a réduit ses pertes car l'indice des prix facturés par les entreprises a ralenti, donnant à penser que l'inflation s'atténue. Mais la prudence a fini par l'emporter, les enquêtes suggérant en outre qu'il y avait peu d'espoir d'une amélioration à court terme de l'activité des entreprises.
Aux Etats-Unis, où les indices PMI seront également publiés à 13h45 GMT, les investisseurs ont surtout le regard tourné vers la Réserve fédérale américaine et l'intervention prévue vendredi de son président, Jerome Powell, dans le cadre du Symposium annuel de Jackson Hole.
Ils attendent de nouveaux éléments sur la trajectoire des taux alors que les inquiétudes montent sur le risque de récession et le resserrement monétaire.
En Europe, l'espoir d'un répit sur l'inflation et les tensions sur les chaînes d'approvisionnement profite aux valeurs cycliques comme l'automobile et les banques, qui gagnent respectivement 0,8% et 0,22%.
Les ressources de base (+0,74%) et l'énergie (+1,45%) sont pour leur part soutenues par les inquiétudes sur l'offre, l'Arabie saoudite ayant évoqué une possible diminution de sa production, tandis que l'arrêt pour maintenance du gazoduc Nord Stream 1 fait craindre une suspension plus prolongée dans le contexte de la guerre en Ukraine.
En tête du CAC 40, le sidérurgiste ArcelorMittal (AS:MT) avance de 1,45%, TotalEnergies de 1,2% et Crédit agricole (EPA:CAGR) de 0,95%.
Côté baisse, Dassault Systèmes (EPA:DAST) perd 1,26% dans le sillage du repli du Nasdaq lundi.
Ailleurs en Europe, le groupe allemand Uniper gagne 2,68% après avoir annoncé le redémarrage de la centrale à charbon de Heyden 4, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, pour palier l'arrêt prévu de Nord Stream 1.
TAUX
Les rendements obligataires en Europe continuent de monter, soutenus selon certains analystes en partie par le ralentissement moins marqué que prévu de l'indice PMI composite en zone euro.
Le taux du Bund allemand à dix ans prend deux points de base à 1,314%, tandis que le deux ans a touché un nouveau plus haut depuis fin juin à 0,941%.
Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans revient à 3,0183% après un plus haut de cinq semaines à 3,039% et le deux ans baisse à 3,3271%, dans l'attente du discours vendredi de Jerome Powell.
CHANGES
Sur le marché des changes, l'euro, en repli de -0,15%, se traite à 0,9926 dollar après avoir touché un nouveau plus bas de plus de 20 ans à 0,99005.
Le dollar, de son côté, est stable (-0,03%) face aux autres grandes devises.
Face au billet vert, la livre sterling évolue au plus bas depuis deux ans et demi à 1,1718, tandis que le yen a touché un plus creux d'un mois à 137,705.
PÉTROLE
Les prix pétroliers progressent, tirés par les déclarations du ministre saoudien du Pétrole qui a rappelé que l'Opep avait les moyens de faire remonter les cours en baissant sa production.
Le baril de Brent prend 1,34% à 97,77 dollars le baril et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,62% à 91,82 dollars.
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(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)