PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues proches de l'équilibre mardi à l'ouverture après une série d'indicateurs en Chine traduisant un ralentissement de l'activité en fin d'année dernière, bien que l'espoir des investisseurs sur un fort redressement économique du pays reste élevé.
Les contrats à terme donnent une ouverture stable pour le CAC 40 parisien, en baisse de 0,1% pour le Dax à Francfort, de 0,02% pour le FTSE à Londres et de 0,14% pour l'EuroStoxx 50.
La hausse du produit intérieur brut (PIB) chinois a ralenti à 2,9% en rythme annuel sur les trois derniers mois de 2022, selon les statistiques officielles, un rythme toutefois supérieur au consensus Reuters. Et sur l'ensemble de 2022, le PIB chinois affiche une progression de 3,0%, ce qui marque l'un des plus bas taux de croissance depuis 1976.
Parallèlement, la production industrielle chinoise s'est établie au-dessus des attentes, à +1,3% sur un an en décembre, et la baisse des ventes au détail a ralenti plus que prévu, à 1,8%.
"Nous pouvons dire que l'économie, frappée par le COVID, a atteint son dernier plus bas au quatrième trimestre et qu'elle est sur la voie de la reprise, même si elle n'est pas encore solide", a commenté Toru Nishihama, chef économiste chez Dai-Ichi Life Research Institute.
Dans le reste de l'agenda macroéconomique, les marchés ont pris acte de la confirmation de l'inflation allemande en hausse de 9,6% sur un an en décembre. Ils suivront plus tard la publication de l'indice du sentiment des investisseurs allemands de l'institut ZEW.
Aux Etats-Unis, le seul indicateur important du jour sera l'indice d'activité "Empire State", attendu à 13h30 GMT, mais le principal rendez-vous de la semaine sera la publication mercredi des chiffres mensuels des ventes au détail.
LES VALEURS A SUIVRE :
A WALL STREET
Wall Street était fermée lundi pour le Martin Luther King Day et les contrats à terme signalent une reprise dans le rouge, entre 0,2% et 0,59%, pour une séance qui sera animée principalement par les résultats de Goldman Sachs (NYSE:GS) et Bank of America (NYSE:BAC).
Vendredi, le S&P 500 et le Nasdaq ont terminé à leur plus haut niveau depuis un mois, les actions de JPMorgan Chase (NYSE:JPM) (+2,52%) et d'autres grandes banques ayant progressé après la publication de leur comptes trimestriels.
EN ASIE
Après avoir perdu 2,4% sur les deux précédentes séances, le Nikkei a repris 1,23%, profitant d'un léger recul du yen à la veille des annonces de politique monétaire de la Banque du Japon.
La devise nippone a inscrit lundi un pic de plus de sept mois, portée par les spéculations sur une modification de la politique monétaire de l'institut d'émission.
En Chine, les marchés boursiers ont fini sans grand changement après la publication de plusieurs statistiques phares et l'annonce de la première baisse de la population du pays depuis 1961.
L'indice CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale a fini à l'équilibre le SSE Composite de Shanghaï a cédé 0,1%.
CHANGES/TAUX
Sur le marché des changes, le dollar gagne 0,24% face à un panier de devises de référence tandis que l'euro est peu changé, à 1,0816 dollar.
Du côté de l'obligataire, le rendement des Treasuries américains à dix ans prend plus de trois points de base à 3,5531% après avoir déjà fortement grimpé lors de la dernière séance.
Certains investisseurs remettent en question l'hypothèse du marché selon laquelle la Réserve fédérale abaissera ses taux dans le courant de l'année après la baisse des prix en décembre.
Le rendement de l'emprunt d'Etat allemand à dix ans est peu changé dans les premiers échanges, à 2,198%.
PÉTROLE
Le marché du pétrole évolue en ordre dispersé, tiraillé entre l'une des plus faibles croissances économiques enregistrée en Chine en près de 50 ans et l'espoir d'une reprise de la demande dans le pays avec la fin de la politique "zéro COVID".
Le Brent gagne 0,14% à 84,58 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 0,81% à 79,21 dollars.
(Laetitia Volga, édité par Kate Entringer et Blandine Hénault)