par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse jeudi et les Bourses européennes évoluent également dans le vert à mi-séance, les actions étant soutenus par des signes d'un ralentissement de l'inflation, l'espoir d'une pause dans la remontée des taux d'intérêt, le reflux continu des craintes sur les banques et les solides résultats de H&M (ST:HMb).
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,59% pour le Dow Jones, de 0,6% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,56% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 avance de 1,34% à 7.283,58 vers 11h30 GMT. À Francfort, le Dax gagne 1,32% et à Londres, le FTSE progresse de 0,97%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 prend 1,08%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 1,43% et le Stoxx 600 1,13%.
Les données préliminaires de six Länder allemands montrent jeudi que l'inflation devrait avoir ralenti de manière significative en Allemagne en mars alors que les chiffres au niveau national seront publiées à 12h00 GMT.
En Espagne, l'inflation a ralenti plus fortement que prévu en mars pour retomber à un plus bas depuis août 2021, à 3,3% sur un an. Harmonisée aux normes européennes, elle s'est établie à 3,1% sur un an.
"L'inflation espagnole est vraiment une bonne nouvelle et semble avoir fourni aux marchés une nouvelle raison de se redresser", souligne Chris Beauchamp, analyste marchés chez IG.
Les chiffres de l'inflation pour l'ensemble de la zone euro sont prévus vendredi.
Aux Etats-Unis, l'indice des prix PCE, mesure privilégiée de l'inflation par la Réserve fédérale américaine (Fed), fournira à 12h30 GMT les perspectives sur l'évolution des taux d'intérêt, tandis que les chiffres définitifs du PIB au dernier trimestre 2022 permettront de confirmer ou non le scénario d'un possible atterrissage en douceur de l'économie américaine.
En attendant, les traders misent sur une pause dans la remontée des taux de la Fed en mai et une possible baisse du coût du crédit peu de temps après, ce qui profite au compartiment technologique, le Nasdaq étant en passe de gagner près de 14% sur le trimestre.
Deux responsables de la Fed, Susan Collins et Neel Kashkari, doivent par ailleurs s'exprimer dans la journée et les investisseurs espèrent trouver des indices dans leur propos sur la politique monétaire après la tempête dans le secteur bancaire qui a retrouvé depuis lundi un calme précaire.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Microsoft (NASDAQ:MSFT), Tesla (NASDAQ:TSLA) et Amazon (NASDAQ:AMZN) sont indiqués encore en hausse, de 0,2% à 0,6% en avant-Bourse, après la forte progression des valeurs technologiques la veille dans le sillage des prévisions de Micron (NASDAQ:MU) Technology.
VALEURS EN EUROPE
Les compartiments de l'immobilier (+2,82%) et des nouvelles technologies (+1,91%), sensibles aux taux d'intérêt, figurent parmi les plus fortes hausses sur le Stoxx 600. La distribution (+3,43%), en tête, est tirée notamment par H&M (+18,72%), le géant suédois d'habillement ayant fait état jeudi d'un bénéfice d'exploitation surprise sur la période décembre-février alors que les analystes anticipaient une perte nette.
Ailleurs en Europe, Philips bondit de 6,05% avec l'espoir d'un accord cette année sur ses appareils respiratoires qui ont fait l'objet d'un rappel massif, tandis que l'électricien britannique SSE (+3,19%) profite du relèvement de sa prévision de bénéfice annuel.
TAUX
La détente sur les rendements obligataires longs se poursuit avec les premiers chiffres de l'inflation en Allemagne et en Espagne: le rendement du Bund allemand à dix ans s'affiche à 2,315%.
Aux Etats-Unis, celui des bons du Trésor américain à dix ans cède environ un point de base à 3,5563%.
CHANGES
L'appétit pour le risque pèse sur le dollar qui reflue de 0,24% face à un panier de devises de référence.
L'euro se négocie à 1,0873 dollar (+0,28%).
PÉTROLE
Les cours pétroliers s'acheminent vers une quatrième séance consécutive de hausse, toujours soutenus par les craintes sur l'approvisionnement en Irak et la baisse inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière, tombés à un creux de deux ans.
Le Brent prend 0,72% à 78,84 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,82% à 73,57 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)