PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes, hormis Francfort, sont orientées à la baisse mercredi en matinée dans un contexte d'aversion au risque liée à la faiblesse des derniers indicateurs macroéconomiques, aux inquiétudes sur le plafond de la dette américaine et à des résultats d'entreprises décevants.
À Paris, le CAC 40 abandonne 0,14% à 7.395,29 points vers 07h40 GMT. À Londres, le FTSE 100 perd 0,17%. A Francfort, le Dax résiste à la tendance baissière en prenant 0,32%, grâce notamment à Siemens (SIX:SIEGn) et SAP (NYSE:SAP).
L'indice EuroStoxx 50 recule de 0,01% et le FTSEurofirst 300 de 0,18%. Le Stoxx 600 fléchit de 0,14%, pénalisé essentiellement par le compartiment financier (-1,38%) et celui de l'immobilier (-1,14%).
Les contrats à terme à Wall Street préfigurent, pour leur part, un léger rebond des indices au lendemain d'une séance en repli marquée par les prévisions décevantes de Home Depot et des ventes au détail aux Etats-Unis inférieures aux attentes pour le mois d'avril.
Les incertitudes sur le plafond de la dette américaine continuent d'alimenter la prudence des investisseurs, le président Joe Biden ayant reconnu qu'il restait encore du travail à accomplir, tandis que le "speaker" républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a déclaré que les deux parties étaient encore éloignées d'un accord, à l'issue d'une nouvelle réunion mardi à la Maison blanche.
En Europe, une nouvelle salve de résultats d'entreprises animent les échanges, avec à Paris, Elior (EPA:ELIOR) qui plonge de 19,08%, le groupe de restauration collective s'étant montré prudent sur sa marge. Ubisoft (EPA:UBIP), en baisse de 1,81%, est sanctionné après la plus grosse perte opérationnelle de son histoire. Vallourec (EPA:VLLP) se distingue avec un bond de 8,01%, le sidérurgiste ayant publié un chiffre d'affaires trimestriel en hausse de 46%.
Le compartiment financier, plus forte baisse sectorielle du Stoxx 600, est animé par Euronext, qui reflue de 3,68%, l'opérateur boursier ayant fait état d'un chiffre d'affaires au premier trimestre en baisse.
Le London Stock Exchange Group (LON:LSEG) abandonne 4,27%, un consortium d'investisseurs comprenant Blackstone et Thomson Reuters ayant décidé de céder pour environ 2,7 milliards de livres (3,09 milliards d'euros) d'actions de l'opérateur boursier, selon Barclays (LON:BARC).
Commerzbank (ETR:CBKG) chute de 6,19%, en raison d'une prévision de revenu net d'intérêts inférieure aux attentes qui relègue au second plan l'annonce d'un quasi doublement du bénéfice net trimestriel. La filiale polonaise de la banque allemande pèse également.
UBS, qui a déclaré mercredi estimer l'impact financier du rachat de Credit Suisse à environ 17 milliards de dollars (15,64 milliards d'euros) est dans le rouge.
A la hausse, le relèvement de la prévision de chiffre d'affaires de SAP (+1,52%) pour 2025 et l'annonce d'un plan de rachat d'actions sont salués, tandis que Siemens (+2,34%), lui, profite du relèvement de ses prévisions de ventes et de bénéfice pour l'ensemble de l'année.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)