par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse modérée vendredi, à l'image de la plupart des indices européens à mi-séance, mais la tendance reste fragile alors que les Etats-Unis risquent de se retrouver en défaut de paiement dans quelques jours et que le resserrement monétaire des grandes banques centrales devraient se poursuivre.
A Wall Street, les futures sur indices signalent une ouverture en hausse de 0,16% pour le Dow Jones, de 0,22% pour le Standard & Poor's-500 et de 0,39% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 prend 0,23% à 7.245,75 vers 11h05 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,14% et à Londres, le FTSE 0,19%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,34%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,35% et le Stoxx 600 de 0,36%.
Après plusieurs cycles de négociations, le président américain Joe Biden et le principal leader républicain du Congrès Kevin McCarthy semblent se rapprocher d'un accord visant à relever la limite de la dette.
Les positions des deux camps sont séparées seulement de 70 milliards de dollars pour les dépenses discrétionnaires, a-t-on appris d'une personne au fait des négociations.
"Bien qu'il y ait des progrès, on peut encore se demander si les membres du Congrès peuvent parvenir à un accord avant la date butoir du 1er juin", a déclaré IG.
Wall Street étant fermée lundi pour le Memorial Day, les investisseurs américains pourraient donc bien partir en week-end prolongé avec cette incertitude, ce qui pourrait limiter les prises de risque.
La prudence s'explique aussi par l'imminence des chiffres mensuels des revenus et dépenses des ménages attendus à 12h30 GMT, qui incluent l'indice des prix PCE, l'indicateur d'inflation privilégié par la Réserve fédérale.
En excluant les composantes volatiles de l'alimentation et de l'énergie, l'indice "core" devrait avoir augmenté de 0,3% en avril et de 4,6% sur un an, comme le mois précédent.
VALEURS EN EUROPE
Après plusieurs jours de suspension, l'action Casino chute de 8,43%, les analystes soulignant la persistance des incertitudes sur le distributeur lourdement endetté après l'ouverture de négociations officielles avec ses créanciers.
Atos (EPA:ATOS) s'octroie 4,25% après une décision favorable de la justice américaine dans le litige opposant sa filiale Syntel à TriZetto et Coface grimpe de 7,25% après ses résultats trimestriels.
Faurecia (EPA:EPED) gagne 4,27%, grâce au passage de Jefferies à l'"achat".
Au niveau sectoriel, le compartiment des ressources de base (+2,81%) signe la plus forte progression, porté par le rebond des cours des métaux et la hausse de Rio Tinto (LON:RIO) (+4,01%) qui bénéficie d'une recommandation de Morgan Stanley (NYSE:MS) à "surpondérer".
CHANGES
Les progrès observés sur le dossier de la dette américaine font reculer le dollar de 0,28% face à un panier de devises internationales. Mais sur l'ensemble de la semaine, la monnaie américaine prend environ 0,8%, après avoir profité de son statut de valeur refuge et de la perspective de taux d'intérêt élevés pour une longue période face à l'inflation.
Les marchés monétaires estiment à 42,5% la probabilité que la Fed relève ses taux d'un quart de point le mois prochain et les investisseurs ont revu à la baisse leurs anticipations d'une baisse des taux américain cette année.
L'euro, à 1,074 dollar, est en hausse de 0,2%.
TAUX
Le rendement du Bund à dix ans monte légèrement à 2,497%. La publication la semaine prochaine des chiffres de l'inflation en zone euro pourrait donner une nouvelle orientation aux rendements et aux futures mesures de la BCE.
Le chef économiste de la banque centrale, Philip Lane, a déclaré ce vendredi que la baisse des prix énergétiques allait se répercuter sur l'inflation sous-jacente et que la croissance rapide des salaires n'exerçait pas de pression excessive sur les prix.
PÉTROLE
Sur le marché pétrolier, le Brent avance de 0,49% à 76,63 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,75% à 72,37 dollars.
(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)