par Marc Angrand
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes évoluent proches de l'équilibre à mi-séance mercredi, soutenues entre autres par les valeurs pétrolières, mais Wall Street devrait repartir à la baisse à l'ouverture, le recul des actions chinoises et du yuan étant venues souligner une nouvelle fois les risques économiques liés aux tensions commerciales internationales.
À Paris, le CAC 40 gagne 0,2% à 5.291,85 points vers 10h55 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,19% et à Londres, le FTSE 100 avance de 0,2%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,09%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,11% et le Stoxx 600 de 0,04%. Ce dernier a toutefois perdu jusqu'à 0,76% en matinée et touché son plus bas niveau depuis le 9 avril.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en repli d'environ 0,5% pour le Dow Jones comme pour le Standard & Poor's 500, et de 0,7% pour le Nasdaq.
En Chine, l'indice CSI 300 des principales capitalisations du pays a fini la journée en baisse de 2,05% et le SSE Composite de Shanghai a cédé 1,11%. Au plus bas depuis deux ans, ce dernier confirme son passage en "bear market", soit plus de 20% en dessous de son pic de janvier. Le yuan, lui, évolue au plus bas depuis six mois face au dollar.
Le quotidien chinois Global Times, proche du Parti communiste, écrit mercredi que Pékin devrait prendre "des mesures d'auto-défense" contre les droits de douane américains, laissant ainsi planer la menace de représailles contre Washington, qui pourrait annoncer vendredi de nouvelles mesures visant les investissements chinois dans le secteur des hautes technologies aux Etats-Unis.
LES VALEURS BANCAIRES EN NET REPLI
Sur le marché pétrolier, la remontée des cours du brut se confirme, favorisée en partie par des facteurs ponctuels comme la diminution des exportations canadiennes pour cause d'accident, mais aussi par les instructions données par les autorités américaines aux importateurs afin qu'ils cessent d'acheter du brut iranien à partir de novembre.
Le Brent gagne 0,69% à 76,84 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,94% à 71,19 dollars.
Côté actions, le secteur européen du pétrole et du gaz affiche la meilleure performance du jour avec un gain de 1,07%. A Paris, TechnipFMC (PA:FTI) prend 2,99%, la meilleure performance du CAC.
A la baisse, les valeurs bancaires souffrent à la fois de craintes d'un ralentissement de la croissance lié à la montée du protectionnisme et de l'aplatissement de la courbe des taux. L'indice Stoxx du secteur cède 0,57%, au plus bas depuis décembre 2016.
Deutsche Bank (DE:DBKGn) abandonne 2,27%, Intesa Sanpaolo (MI:ISP) 1,78%, Santander 0,98% et BNP Paribas (PA:BNPP) 0,23%.
Sur le marché obligataire, le rendement du Bund allemand à dix ans est de nouveau en baisse, à 0,326% après un plus bas à 0,302%. Il souffre entre autres des doutes récurrents sur la solidité de la coalition gouvernementale allemande, qu'ont souligné mercredi les déclarations de la présidente du Parti social-démocrate (SPD) n'excluant pas de nouvelles élections.
L'euro, lui, abandonne 0,1% face au dollar à 1,1633.
Les préoccupations commerciales continuent par ailleurs de faire souffrir les valeurs automobiles: PSA (PA:PEUP) recule de 1,08%, Renault (PA:RENA) de 0,7% et BMW (DE:BMWG) de 0,43%.
Parmi les plus fortes baisses à Paris, Elior (PA:ELIOR) chute encore de 9,03% au lendemain d'un recul de 8,02%, les prévisions et la stratégie présentées mardi aux investisseurs laissant les analystes sceptiques.
(Édité par Blandine Hénault)