PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en ordre dispersé mais dans des marges étroites en début de séance mardi, la prudence de mise avant les annonces de la Réserve fédérale américaine limitant l'impact d'une série de résultats de sociétés diversement accueillis.
À Paris, le CAC 40 est pratiquement inchangé à 6.277,06 points à 08h00 GMT. A Londres, le FTSE 100 prend 0,07% alors qu'à Francfort, le Dax gagne 0,16%.
L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,18% tandis que le FTSEurofirst 300 progresse de 0,09% et que le Stoxx 600 est stable.
La semaine est la plus chargée du trimestre en matière de résultats puisque le programme des publications à Wall Street d'ici à jeudi représente environ 40% de la capitalisation globale de l'indice Standard & Poor's 500. Ce mardi, Microsoft (NASDAQ:MSFT) et Alphabet (NASDAQ:GOOGL) doivent notamment présenter leurs comptes après la clôture des marchés américains.
Mais l'attente des annonces de la Fed sur sa politique monétaire et la conjoncture économique incitent une partie des investisseurs à rester sur la touche.
Les marchés continuent par ailleurs de surveiller l'évolution de la situation sanitaire en Inde, les niveaux de contamination sans précédent et la saturation du système de santé favorisant une mobilisation internationale pour faire face à la nouvelle vague de l'épidémie de coronavirus.
VALEURS
Parmi les grands groupes européens ayant publié lundi soir ou en début de matinée, UBS perd 2,12% après l'annonce d'une charge exceptionnelle de 774 millions de dollars liée à la chute du fonds américain Archegos, qui occulte la croissance de 14% du bénéfice net.
Toujours dans le secteur bancaire, HSBC (LON:HSBA) gagne 1,23% et BP (LON:BP) 1,75% après un trimestre meilleur qu'attendu.
A Paris, Schneider Electric (PA:SCHN) voit le relèvement de ses objectifs de croissance organique salué par une hausse de 1,57%, la meilleure performance du CAC 40, alors qu'à l'opposé, Michelin (PA:MICP) cède 3,13% après un chiffre d'affaires sans rélle surprise.
La plus lourde sanction du début de séance est pour BioMérieux, qui chute de 8,88% après avoir abaissé ses prévisions.
EDF (PA:EDF) prend 4,51% en réaction à un article du Figaro selon lequel le projet de réorganisation des activités du groupe au coeur de discussions entre Paris et la Commission européenne est désormais dans sa dernière ligne droite.
EN ASIE
À la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini la journée sur une baisse de 0,46% après plusieurs publications de résultats et prévisions jugées décevantes, comme celle du groupe pharmaceutique Dai-ichi Sankyo, qui a perdu 3,46%.
En Chine, le SSE Composite de Shanghai a clôturé sur un gain symbolique de 0,04% une séance en dents de scie et le CSI 300 a gagné 0,26% après l'annonce d'un ralentissement de la croissance des bénéfices dans l'industrie le mois dernier.
A WALL STREET
Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture en hausse de 0,09% pour le Dow Jones, de 0,13% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,16% pour le Nasdaq.
Lundi, Standard & Poor's 500 et le Nasdaq Composite ont clôturé à des niveaux record en profitant entre autres de la hausse de Tesla (NASDAQ:TSLA) avant la publication de ses résultats trimestriels.
Le Dow Jones a cédé 0,18%, ou 61,92 points, à 33.981,57 points alors que le S&P-500 prenait 7,45 points, soit 0,18%, à 4.187,62 points et le Nasdaq Composite 121,97 points (0,87%) à 14.138,78 points.
Tesla a fini en hausse de 1,2% mais cédait 0,4% dans les échanges hors séance après la présentation de ses résultats, pourtant supérieurs aux attentes.
TAUX
L'imminence des décisions de la Fed limite les variations sur les marchés obligataires: les rendements de référence de la zone euro, orientés à la hausse dans les tout premiers échanges, sont vite revenus à l'équilibre, à -0,252% pour le Bund allemand à dix ans.
Son équivalent américain est lui aussi quasiment inchangé à 1,5809%.
Les investisseurs suivront avec attention le déroulement en fin de journée de l'adjudication par le Trésor américain de 62 milliards de dollars de titres à sept ans car la faiblesse de la demande lors de l'opération équivalente de février avait déclenché un mouvement de ventes massif.
CHANGES
Le dollar est reparti à la hausse après deux séances consécutives de baisse et s'apprécie de 0,18% face à un panier de devises de référence mais il reste proche du plus bas de près de deux mois touché lundi.
L'euro se traite autour de 1,2070 dollar au lendemain d'un pic à 1,2116.
Quant au yen, il varie peu après l'annonce par la Banque du Japon du maintien de sa politique monétaire et d'une révision à la baisse de ses perspectives d'évolution de l'inflation.
PÉTROLE
Le marché pétrolier reprend une partie du terrain cédé lundi mais les inquiétudes liées à la situation sanitaire en Inde, troisième importateur mondial, limitent son rebond.
Le Brent gagne 0,73% à 66,13 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,79% à 62,40 dollars.
(Version française Marc Angrand)