par Marc Angrand
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse et les Bourses européennes progressent à mi-séance vendredi, l'évocation par le président russe, Vladimir Poutine, de progrès dans les discussions avec l'Ukraine, permet aux actions d'amplifier leur rebond et à l'euro de regagner du terrain après les pertes subies la veille.
Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une progression de 1,2% à l'ouverture pour le Dow Jones, de 1,34% pour le Standard & Poor's 500 et de 1,61% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 gagne 2,26% à 6.347,28 points vers 11h55 GMT. À Londres, le FTSE 100 prend 1,82% et à Francfort, le Dax avance de 3,07%.
L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 2,56%, le FTSEurofirst 300 de 2,24% et le Stoxx 600 de 1,86%.
Ils avaient fini dans le rouge jeudi après l'annonce par la Banque centrale européenne (BCE) de sa volonté de mettre fin plus rapidement que prévu à ses achats d'obligations face à l'envolée des prix et celle d'une inflation de 7,9% sur un an en février aux Etats-Unis, sans précédent depuis 40 ans.
Timide à l'ouverture, le rebond s'est affirmé au fil des heures pour accélérer franchement après les déclarations de Vladimir Poutine, qui a parlé d'"évolutions positives" dans les négociations avec Kiev, sans toutefois préciser leur nature.
Le Stoxx 600 affiche pour l'instant un gain de 3,1% sur l'ensemble de la semaine contre +4,7% pour le CAC 40, après trois semaines consécutives de baisse.
À Wall Street, la séance sera animée entre autres par la publication à 15h00 GMT des premiers résultats de l'enquête de l'université du Michigan sur la confiance des ménages, mais les intervenants de marché se projettent déjà vers la semaine prochaine et la réunion de la Réserve fédérale, qui devrait se conclure par une hausse de taux.
VALEURS EN EUROPE
Tous les grands secteurs de la cote européenne sont orientés à la hausse, les meilleures performances à mi-séance étant pour le compartiment du transport et des loisirs, dont l'indice Stoxx gagne 5,34%, pour celui de l'assurance (+3,42%) et pour celui de l'automobile (+2,92%).
Les banques, qui cédaient du terrain en début de séance en raison des craintes liées aux retombées économiques de la guerre en Ukraine, sont repassées dans le vert (+2,88%).
Dans l'actualité des résultats, EssilorLuxottica s'adjuge 6,1% après avoir dit tabler sur une marge d'exploitation de près de 20% à l'horizon 2026.
Le groupe italien de défense et d'aéronautique Leonardo bondit de 15,46% après avoir déclaré s'attendre à ce que l'augmentation annoncée des budgets de défense en Europe dope ses résultats et son flux de trésorerie.
À Londres, Pearson (LON:PSON) prend 19,49%; le fonds américain Apollo a annoncé étudier la possibilité d'une offre d'achat.
TAUX
En baisse dans les premiers échanges, le rendement des bons du Trésor américain est reparti à la hausse après la déclaration de Vladimir Poutine et gagne plus de deux points de base à 2,0057%, confirmant le retour à plus de 2% esquissé jeudi en séance.
Son équivalent allemand, à 0,295%, est en hausse de deux points lui aussi, après un bond de près de huit points jeudi en réaction aux annonces de la Banque centrale européenne (BCE).
CHANGES
Les propos du président russe bénéficient aussi à l'euro, qui remonte à 1,1015 dollar (+0,29%) après être tombé tout près de 1,0960 en début de séance.
Le dollar abandonne 0,18% face aux autres grandes devises.
PÉTROLE
Le marché pétrolier reste orienté à la hausse faute de précisions sur l'évolution de l'offre mondiale dans les prochaines semaines mais il se dirige vers sa plus forte baisse hebdomadaire depuis novembre, conséquence des prises de profits après ses récents records.
Le Brent gagne 1,45% à 110,92 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 1,27% à 107,37 dollars.
Le prix du baril de Brent accuse pour l'instant une baisse de 6% sur la semaine, le WTI un repli de 7%.
(Rédigé par Marc Angrand, édité par Matthieu Protard)