par Diana Mandia
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en baisse lundi à l'ouverture, la prudence s'imposant avant la publication de données sur l'inflation américaine cette semaine.
D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien pourrait perdre 0,08% à l'ouverture.
Les contrats à terme signalent une baisse de 0,01% pour le Dax à Francfort, de 0,26% pour le FTSE à Londres et de 0,12% pour le Stoxx 600.
La semaine sera riche en indicateurs sur l'inflation, en particulier aux Etats-Unis, l'évolution des prix restant au centre de l'attention des marchés alors que la plupart des grandes banques centrales laissent entendre qu'elles abaisseront leurs taux d'intérêt dans les mois à venir.
Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, s'est montré suffisamment souple la semaine dernière dans ses déclarations après la réunion de politique monétaire de la Fed pour que les marchés estiment désormais à 74% la probabilité d'un assouplissement monétaire en juin, contre 55% une semaine plus tôt.
L'indice des prix des dépenses de consommation personnelles (PCE), qui sera publié vendredi aux Etats-Unis, est attendu en hausse de 0,4% en février par rapport à janvier et de 2,8% sur un an. Toute progression plus forte que prévu de cet indicateur privilégié par la Fed pour la mesure de l'inflation pourrait doucher les espoirs d'une baisse de taux dès juin aux Etats-Unis.
En Europe, les marchés suivront également les données sur les prix à la consommation en France, en Italie, en Belgique et en Espagne cette semaine, avant la publication des chiffres de l'inflation dans la zone euro le 3 avril.
La banque centrale suédoise devrait maintenir ses taux à 4% mercredi, bien que l'assouplissement surprise de la Banque nationale suisse (BNS) la semaine dernière ait renforcé les espoirs d'une posture accommodante.
POINT HEBDO-L'inflation au centre de l'attention des marchés après la politique monétaire
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini vendredi en ordre dispersé.
L'indice Dow Jones a cédé 0,77% et le Standard & Poor's 500, plus large, a perdu 0,14%. Ce dernier a toutefois enregistré sa plus forte progression hebdomadaire de 2024, soutenu par la prévision de la Fed de trois baisses des taux d'intérêt d'ici la fin de l'année.
Le Nasdaq Composite a pour sa part avancé de 0,16%.
Aux valeurs, le titre Nike (NYSE:NKE) a chuté de 6,9% après l'avertissement de l'équipementier américain sur son chiffre d'affaires pour le premier semestre de l'exercice fiscal 2025, désormais attendu en repli.
L'indice des semi-conducteurs a fortement progressé au cours de la semaine écoulée grâce à l'optimisme continu suscité par l'intelligence artificielle.
EN ASIE
La Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 1,16% lundi, les investisseurs prenant leurs bénéfices après le record de clôture atteint vendredi.
Masato Kanda, vice-ministre japonais des Finances chargé des affaires internationales, a mis en garde les spéculateurs contre l'affaiblissement du yen par rapport au dollar, affirmant que sa faiblesse ne reflétait pas les fondamentaux de l'économie.
En Chine, l'indice composite de la Bourse de Shanghai recule de 0,11% et le CSI 300 des grandes capitalisations cède 0,05%. Le yuan progresse face au dollar alors que, selon des sources, les principales banques publiques chinoises ont pris des mesures pour stabiliser la devise, tombée vendredi à un creux de quatre mois.
La Bourse de Hong Kong recule pour sa part de 0,03%.
TAUX/CHANGES
Les marchés obligataires américains sont stables lundi après leur baisse de vendredi.
Le rendement des bons du Trésor à dix ans s'établit à 4,208% et celui à deux ans à 4,6018%.
Sur le marché des changes, le dollar gagne 0,32% face à un panier de devises de référence et l'euro progresse 0,1% à 1,0816 dollar..
Au Japon, le yen progresse de 0,13% à 151,22 pour un dollar après avoir frôlé son plus bas niveau depuis 32 ans.
PÉTROLE
Le baril de Brent progresse de 0,49% et celui du brut léger américain (WTI) de 0,58% sur fond d'inquiétudes concernant le resserrement de l'offre provoqué par les conflits au Moyen-Orient et entre la Russie et l'Ukraine, la diminution du nombre de plates-formes de forage aux Etats-Unis accentuant la pression à la hausse sur les prix.
(Rédigé par Diana Mandiá)