par Blandine Henault
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mercredi à l'issue d'une séance hésitante, marquée par des craintes persistantes sur la croissance chinoise et des interrogations sur la trajectoire des taux d'intérêt aux Etats-Unis.
À Paris, le CAC 40 a terminé en repli de 0,1% à 7.260,25 points. Le Footsie britannique a reculé de 0,44% tandis que le Dax allemand a gagné 0,14%.
L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,1%, le FTSEurofirst 300 a perdu 0,07% et le Stoxx 600 a abandonné 0,06%.
La détente sur le marché obligataire a constitué un facteur de soutien pour les indices européens mais la prudence est restée de mise en cette période estivale face aux craintes sur le ralentissement de la croissance chinoise.
Les chiffres de la production industrielle aux Etats-Unis, ressortis supérieurs aux attentes, ont confirmé la résilience de l'économie américaine et alimenté le débat sur le maintien de taux élevés plus longtemps qu'anticipé.
A cet égard, la publication à 18h00 GMT du compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) sera suivie avec attention.
VALEURS
En tête du Stoxx 600, l'assureur britannique Admiral Group a grimpé de 7,2% après l'annonce d'une légère progression de son bénéfice semestriel avant impôts à la faveur d'une hausse des primes. Son concurrent Aviva, qui a aussi annoncé une hausse de son bénéfice au premier semestre, a gagné 0,9%.
Plus forte hausse sectorielle, le compartiment de la distribution a pris 0,87%, pour signer sa troisième séance consécutive dans le vert.
A WALL STREET
A l'heure de la clôture en Europe, la Bourse de New York évolue en ordre dispersé, faute de prises de position tranchées avant les "minutes" de la Fed.
Le Dow Jones gagne 0,16%, le S&P 500 est pratiquement stable tandis que le Nasdaq recule de 0,43%.
Le secteur de la distribution se distingue après les résultats salués de Target et alors que son concurrent Walmart (NYSE:WMT) doit publier ses comptes jeudi.
LES INDICATEURS DU JOUR
Outre les chiffres de la production industrielle aux Etats-Unis, les investisseurs ont pris connaissance des mêmes chiffres pour la zone euro.
Dans le bloc européen, la production industrielle a progressé de 0,5% en juin alors qu'un repli de 0,1% était attendu par les économistes interrogés par Reuters.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a par ailleurs été confirmée à 0,3% au deuxième trimestre.
TAUX
Les rendements des obligations souveraines ont cédé du terrain après avoir grimpé la veille sur des anticipations de taux élevés pendant plus longtemps qu'escompté.
Le rendement du Bund allemand à dix ans a perdu près de trois points de base, à 2,649%, après avoir atteint 2,729% la veille, au plus haut depuis mars.
Celui des Treasuries de même échéance se stabilise à 4,22% après avoir reculé jusqu'à 4,17% en séance. Il avait touché la veille un pic à 4,274%, au plus haut depuis octobre 2022.
Seule exception, le rendement du Gilt britannique à dix ans a gagné presque six points de base, à 4,647%, après les données britanniques sur l'inflation qui ont montré que la hausse des prix sous-jacente est restée élevée en juillet.
CHANGES
La livre sterling est en passe de réaliser sa plus forte progression journalière en près de deux semaines face au dollar (+0,33%), portée elle aussi par les derniers chiffres de l'inflation outre-Manche.
Le yuan chinois évolue pour sa part à un plus bas de neuf mois, plombé par les craintes sur la croissance économique chinoise.
L'euro est stable face au billet vert, sur le seuil de 1,09 dollar.
PÉTROLE
Les cours du brut évoluent peu, tiraillés d'une part entre les craintes sur la croissance chinoise et l'annonce d'autre part d'un repli plus marqué que prévu des stocks hebdomadaires de brut aux Etats-Unis.
Le baril de Brent de la mer du Nord se replie de 0,19% à 84,73 dollars et celui du brut léger américain (WTI) perd 0,3% à 80,75 dollars.
(Rédigé par Blandine Hénault)