par Diana Mandia
(Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse vendredi, alors que les marchés digèrent les données sur l'inflation en zone euro et aux Etats-Unis, qui ont montré un certain ralentissement et alimenté les espoirs d'une approche plus souple de la politique monétaire des grandes banques centrales.
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,81% à 7.322,39 points. Le Footsie britannique a pour sa part avancé de 0,15% et le Dax allemand de 0,69%.
L'indice EuroStoxx 50 et le FTSEurofirst 300 ont fini sur un gain de 0,69% et le Stoxx 600 de 0,66%.
Sur la semaine, ce dernier a gagné 4,13% et le CAC 40 4,3%, et les deux indices affichent des hausses respectives de 7,86% et 13,1% sur l'ensemble du premier trimestre.
La dernière séance du trimestre a été marquée par un déluge d'indicateurs très attendus sur l'inflation qui montrent que celle-ci tend à ralentir même si l'évolution sous-jacente des prix reste élevée, notamment en zone euro.
L'inflation globale dans la zone euro a ainsi affiché en mars son ralentissement le plus marqué depuis la collecte des données de cette statistique en 1991 et est ressortie à 6,9% sur un an, contre un consensus Reuters qui la donnait à 7,1% après une progression de 8,5% en février.
En faisant abstraction des éléments volatils tels que l'énergie et les produits alimentaires, la hausse des prix s'est toutefois amplifiée ce mois-ci.
En France, la première estimation de l'Insee a également montré que le rythme de l'inflation sur un an avait ralenti en mars, tandis que les prix de l'alimentation ont continué d'accélérer à des niveaux élevés.
Aux Etats-Unis, l'indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE), une mesure d'inflation très suivie par la Réserve fédérale, a augmenté de 0,3% le mois dernier après une accélération de 0,6% en janvier, tandis que l'indice des prix PCE dit "core" est ressorti un peu plus faible que prévu.
Face à la persistance d'une inflation sous-jacente élevée, la BCE a encore un "peu de chemin" à faire dans le relèvement de ses taux, a déclaré le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, dans une interview publiée vendredi par le Frankfurter Allgemeine Zeitung.
De son côté, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a estimé vendredi que l'inflation sous-jacente dans la zone euro était encore "significativement trop élevée".
VALEURS
H&M (ST:HMb) a gagné encore 3,4% au lendemain d'un bond de 16% lié à ses résultats, plusieurs intermédiaires ayant relevé leurs conseils et objectifs de cours sur le géant suédois.
L'indice des banques a fini en repli de 0,38%, le seul secteur dans le rouge sur le Stoxx 600, après les annonces de la Maison blanche en faveur d'un retour à la régulation des petites et moyennes banques.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones gagnait 0,81%, le Standard & Poor's 500 avancait de 0,88% et le Nasdaq progressait de 1,13%.
CHANGES
Le dollar progresse encore de 0,29% face à un panier de devises de référence mais a réduit sa progression face à l'euro après les données sur l'inflation qui laissent penser aux investisseurs qu'il y aura davantage de hausse de taux à venir dans la zone euro qu'aux Etats-Unis.
La devise unique évolue à 1,0873 dollar.
TAUX
Les rendements obligataires ont reculé en Europe vendredi, avec les données américaines et européennes sur l'inflation. Le rendement des emprunts d'Etat allemand à deux ans, le plus sensible aux attentes en matière de taux d'intérêt, a perdu quatre points de base à 2,682%, tandis que son équivalent à dix ans a abandonné six points de base, à 2,288%.
Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à deux ans est inchangé à 4,09% alors que le taux à dix ans recule de près de quatre points de base, à 3,5129%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier progresse vendredi avec les données sur l'inflation américaine.
Le Brent prend 0,58% à 79,73 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 1,41% à 75,44 dollars.
(Version française Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)