par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en nette hausse mardi dans les premiers échanges, rassurées par les premiers résultats supérieurs aux attentes des enquêtes PMI en zone euro et les déclarations de Donald Trump sur le maintien de l'accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine.
À Paris, l'indice CAC 40 gagne 1,41% à 5.018,68 points vers 8h20 GMT. À Francfort, le Dax prend 2,06% et à Londres, le FTSE s'adjuge 0,92%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 1,72%, le FTSEurofirst 300 de 1,34% et le Stoxx 600 de 1,27%.
Les Bourses européennes ont accéléré leurs progressions après la publication des résultats provisoires des enquêtes d'IHS Markit auprès des directeurs d'achats en France où l'activité dans le secteur privé a renoué avec la croissance ce mois-ci grâce à la levée partielle des mesures de confinement.
L'activité en Allemagne et dans l'ensemble de la zone euro s'est également améliorée plus que prévu mais reste en contraction.
Cette bonne surprise macroéconomique s'ajoute aux messages rassurants de Donald Trump sur l'accord commercial avec la Chine, toujours "intact", malgré les déclarations de son conseiller pour le commerce international, Peter Navarro, qui avait assuré plus tôt qu'il était "terminé", avant finalement de se raviser.
Les investisseurs restent par ailleurs très vigilants sur le plan sanitaire alors que Pékin a pris des mesures supplémentaires pour empêcher la propagation du coronavirus.
Au Brésil, plus de 21.000 nouveaux cas de contamination ont été recensés au cours des vingt-quatre dernières heures.
VALEURS
La quasi-totalité des secteurs européens sont en hausse à commencer par le secteur automobile (+3,21%), celui des banques (+2,77%) et de l'assurance (+2,04%).
A Paris, PSA (PA:PEUP) (+5,39%) est en tête du CAC 40 devant Bouygues (PA:BOUY) (+5,04%), qui bénéficie d'un relèvement de conseil de JPMorgan (NYSE:JPM) à "surpondérer".
Du côté du SBF 120, Scor (PA:SCOR) avance de 3,65%, Berenberg ayant entamé le suivi du titre à l'achat.
A Francfort, Bayer (DE:BAYGN) prend 2,01%, la justice américaine ayant refusé la demande de l'Etat de Californie d'apposer une signalétique sur le désherbant Roundup avertissant du potentiel effet cancérigène du glyphosate.
WALL STREET
Les futures sur indices américains suggèrent une ouverture en hausse de 0,7% après la progression de la veille.
Lundi, le Dow Jones a gagné 0,59% et le S&P-500 a pris 0,65%. Le Nasdaq Composite a progressé de 1,11% pour finir à un record de clôture de 10.056,48 points.
New York a salué la levée de nombreuses restrictions mais une douzaine d'Etats du Sud et du Sud-Ouest ont signalé une augmentation record du nombre de cas. Larry Kudlow, principal conseiller économique de Donald Trump, a toutefois assuré qu'il n'y avait pas de deuxième vague épidémique et a écarté l'hypothèse d'un nouveau confinement.
Aux valeurs, Apple (NASDAQ:AAPL) (+2,6%), sanctionné vendredi à Wall Street en raison de nouvelles fermetures de magasins dues de la situation sanitaire, a clôturé à un plus haut historique après l'annonce du lancement de nouveaux produits.
EN ASIE
Après un passage dans le rouge liées aux déclarations initiales de Peter Navarro sur le commerce, le Nikkei à la Bourse de Tokyo s'est retourné à la hausse et a gagné 0,5%.
Même retournement de tendance sur les places chinoises où le CSI 300 a pris 0,48% après avoir perdu jusqu'à 0,5%.
CHANGES/TAUX
L'euro grimpe de 0,24% pour se rapprocher de 1,13 dollar à la faveur des PMI en zone euro meilleurs que prévu.
L'"indice dollar", qui mesure ses fluctuations face à un panier de devises de référence, est en baisse de 0,25%.
Les devises jugées les plus risquées, comme le dollar australien, ont chuté après les premières déclarations de Peter Navarro avant de rebondir après son revirement.
Sur le marché obligataire, l'effet des PMI se fait également ressentir: le rendement du Bund allemand à dix ans reprend plus d'un point de base à -0,423% et son équivalent français remonte à -0,1057%. Le taux des Treasuries à dix ans est quasiment stable à 0,7102% après être tombé jusqu'à 0,679% avec les craintes d'un arrêt de l'accord commercial sino-américain.
PÉTROLE
La confusion des propos sur l'accord commercial sino-américain pèse toujours sur les cours du brut: le Brent cède 0,86% à 43,4 dollars le baril après être tombé jusqu'à 42,21 dollars et le brut léger américain (WTI) recule de 0,64% à 40,99 euros après un creux à 39,76 dollars.
(Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)