La déprime règne en maitre sur les marchés européens, un indice américain particulièrement décevant étant venu s'ajouter à un contexte géopolitique sombre entre défaut argentin et tensions russo-occidentales.
Lisbonne plonge de 3,3%, suivie de Madrid (-1,8%), Francfort (-1,6%), Milan et Paris (-1,3%), tandis que Zurich perd 0,9%, Bruxelles 0,7%, Amsterdam 0,6% et Londres 0,3%. A New York, le Dow Jones recule de 0,8% et le Nasdaq de 1%.
Contre toute attente, la croissance de l'activité économique dans la région de Chicago a fortement décéléré au mois de juillet, à en croire une enquête mensuelle réalisée auprès des directeurs d'achats locaux et publiée ce jeudi.
L'indice PMI de Chicago s'est en effet établi à 52,6 au titre de ce mois-ci, alors que les économistes prévoyaient en moyenne une petite hausse aux environs de 63, après le niveau de 62,6 annoncé pour le mois de juin.
En outre, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage ont rebondi de 23.000 aux Etats-Unis lors de la semaine du 26 juillet, à 302.000 contre 279.000 la semaine précédente, d'après le Département du Travail.
Ces piètres indicateurs interviennent dans un contexte troublé, mêlant défaut de paiement de l'Argentine, menace de mesures de rétorsion de la Russie aux sanctions occidentales et chute en Bourse de Banco Espirito Santo (LISBON:BES) après l'annonce de lourdes pertes.
Ces vents contraires ne peuvent qu'encourager la correction. 'On a déjà entamé une phase de consolidation en Europe, comme l'illustre la chute de près de 5% de l'indice Euro STOXX 600 depuis ses plus hauts du mois de juin', soulignait-on ce matin chez IG.
Côté valeurs, Royal Dutch Shell (AMS:RDSa) prend la tête de l'AEX à Amsterdam et grimpe de 2,6% à 30,9 euros, après la publication par la compagnie pétrolière de résultats en forte progression en données sous-jacentes, au titre du deuxième trimestre.
A Francfort, les investisseurs réservent un accueil favorable aux résultats de Siemens (XETRA:SIEGn) (+1,1% à 93,7 euros) et de Volkswagen (XETRA:VOWG) (+0,5% à 176,5 euros), mais sanctionnent ceux de Lufthansa (XETRA:LHAG) (-8% à 13,2 euros) et surtout l'avertissement sur résultats d'adidas (XETRA:ADSGN) (-15% à 59,7 euros).
AB Inbev (BRU:ABI) grappille 0,2% à 81,8 euros à Bruxelles, malgré un bénéfice normalisé part du groupe en croissance de 74% à 2614 millions de dollars au deuxième trimestre, grâce à la Coupe du Monde de la FIFA 2014 qui a dopé les volumes du brasseur.
Parmi les innombrables publications à Paris, celles de Kering (PARIS:PRTP) (+5% à 160 euros), Sanofi (PARIS:SASY) (+3% à 79,2 euros) et EDF (PARIS:EDF) (+2,9% à 24,2 euros) suscitent l'enthousiasme, à l'inverse de celles de Legrand (PARIS:LEGD) (-4,6% à 41,4 euros) et d'Alcatel-Lucent (PARIS:ALUA) (-6,7% à 2,6 euros).
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