Stellantis (NYSE:STLA) a confirmé mercredi soir que la société mère de Chrysler allait investir 1,5 milliard d'euros pour acquérir environ 20 % du constructeur automobile chinois Leapmotor (HK:9863).
Cette acquisition ouvre également la voie à la création d'une coentreprise entre les deux entités, Leapmotor International, une JV 51/49 dirigée par Stellantis qui détient les droits exclusifs pour l'exportation et la vente, ainsi que la fabrication, des produits Leapmotor en dehors de la Chine élargie.
Les analystes de Morgan Stanley (NYSE:MS) ont fait part de leurs premières observations sur l'accord, suggérant qu'un nombre croissant d'équipementiers internationaux pourraient envisager des collaborations similaires avec des fabricants chinois de véhicules électriques.
Ils estiment que de tels accords pourraient permettre d'élargir la gamme d'offres et de mieux s'implanter dans le secteur, en particulier face à la "montée du protectionnisme".
"Les collaborations avec les marques chinoises pourraient améliorer l'efficacité de l'utilisation de leur capital avant l'arrivée des produits de nouvelle génération", écrivent les analystes de Morgan Stanley.
"Plus important encore, de telles collaborations pourraient financer efficacement le développement des fabricants chinois de véhicules électriques dans un contexte de tensions sur les liquidités", ont-ils ajouté.
Stellantis espère que le partenariat avec Leapmotor permettra à la multinationale de s'implanter en Chine, car le constructeur automobile a déjà eu du mal à vendre des voitures dans le pays. La direction cherche également à tirer parti de l'écosystème innovant et rentable de Leapmotor pour les véhicules électriques afin d'atteindre les principaux objectifs d'électrification de Dare Forward 2030.
Leapmotor espère que l'accord stimulera davantage les ventes de l'entreprise en Chine et contribuera à établir une présence commerciale mondiale, accélérant de manière significative les ventes de la marque de l'entreprise dans d'autres régions.
Les actions de Leapmotor ont chuté de 11 % jeudi, en raison de craintes liées à la concurrence et à la dilution des participations existantes, tandis que les actions de STLA ont chuté de 1,8 %.
La coentreprise prévoit de commencer les livraisons au cours du second semestre 2024.