OSLO (Reuters) - La compagnie aérienne à bas coûts Norwegian Air a demandé lundi à ses créanciers un allongement de deux ans au maximum de l'échéance du remboursement de sa dette, en proposant en garantie des créneaux de décollage et atterrissage à l'aéroport de Londres Gatwick.
L'action Norwegian, qui était initialement en baisse de 5%, s'est retournée et prenait 0,69% à la Bourse d'Oslo vers 09h15 GMT.
Les titres des ses concurrents comme Lufthansa, IAG (LON:ICAG) (maison mère de British Airways), Ryanair et Wizz Air gagnaient entre 0,5% et 1% au même moment, dans l'espoir d'une consolidation du secteur.
Troisième transporteur "low cost" en Europe, derrière Ryanair et easyJet (LON:EZJ), Norwegian Air a révolutionné le marché du long courrier en proposant des prix cassés sur les vols transatlantiques mais cette stratégie s'est traduite par de lourdes pertes d'exploitation et un endettement élevé.
La compagnie basée à Oslo, qui a failli être racheté par IAG, a dû lever trois milliards de couronnes (311 millions d'euros) auprès de ses actionnaires cette année.
Norwegian Air a aussi obtenu en avril d'Airbus et de Boeing (NYSE:BA) de reporter des livraisons d'avions pour réduire ses dépenses.
Le remboursement d'une partie de sa dette, qui arrive à échéance en décembre 2019 et août 2020 avec un encours combiné de 380 millions de dollars (346 millions d'euros), pourrait être reporté respectivement à novembre 2021 et février 2022 si les détenteurs des obligations de la compagnie acceptent les nouvelles modalités.
"Nous voulons nous assurer d'avoir suffisamment de liquidités pour les 12 prochains mois", a déclaré le directeur général par intérim de la compagnie, Geir Karlsen.
Bjørn Kjos, le cofondateur de Norwegian Air, a démissionné en juillet de son poste de directeur général.
(Terje Solsvik et Gwladys Fouche; Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)