La Bourse de Paris évoluait quasiment à l'équilibre (-0,01%) lundi à la mi-journée lors d'une séance plutôt calme, dans l'attente de développements dans la guerre commerciale et notamment une possible nouvelle salve de taxes douanières américaines sur 200 milliards d'importations chinoises.
A 13H15 (11H15 GMT) l'indice CAC 40 perdait 0,44 point à 5.352,13 points dans un volume d'échanges de 910 millions d'euros. Vendredi, il avait fini en hausse de 0,47%.
Après avoir ouvert en légère baisse, la cote parisienne ne s'est jamais beaucoup éloignée de l'équilibre.
La Bourse de New York s'orientait vers une ouverture en légère baisse.
Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui donne sa tendance, perdait 0,10%. Celui de l'indice élargi S&P 500 reculait de 0,14% tandis que celui du Nasdaq, à dominante technologique cédait 0,17%.
Les marchés sont dans l'incertitude après les informations parues dans la presse américaine ce week-end selon lesquelles Donald Trump pourrait annoncer dès lundi la taxation de nouvelles importations chinoises.
"Le président américain joue clairement avec les nerfs des Chinois et la réponse de ces derniers sera importante. La Chine pourrait choisir de se retirer des négociations", commente Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
Washington qui a déjà promulgué des taxes douanières de 25% sur 50 milliards de marchandises chinoises et imposé des tarifs douaniers de 25% sur l'acier et 10% sur l'aluminium avait pourtant proposé la semaine dernière une reprise des pourparlers à Pékin.
"Cela ne présage certainement rien de bon pour l'obtention d'un consensus rapide. Cela pourrait être interprété comme de la mauvaise foi de la part des Américains, dans la construction d'un environnement défavorable à une issue positive d'un futur dialogue", estime Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
L'incertitude ne se cantonne pas à la guerre commerciale sino-américaine et le Brexit occupe aussi les esprits.
Lundi, la Première ministre britannique Theresa May a prévenu que son plan sur la sortie de l'UE était la seule alternative à un Brexit sans accord, malgré les critiques au sein de son propre camp et les doutes de Bruxelles.
- Casino et Air France en hausse -
Du côté des indicateurs, l'excédent commercial en Italie, pays dont la politique économique du nouveau gouvernement antisystème suscite des inquiétudes, a reculé en juillet sur un an.
Les investisseurs seront attentifs dans l'après-midi à la publication de l'activité industrielle dans la région de New York.
Sur le front des valeurs, Air France-KLM (PA:AIRF) s'appréciait de 0,96% à 8,62 euros après la prise de fonction de son nouveau patron Benjamin Smith, lundi matin, qui a promis d'investir la moitié de sa rémunération fixe en titre du groupe.
Casino était très bien orienté (+5,53% à 34,71 euros) profitant de la signature d'une d'une ligne de crédit de son principal actionnaire Rallye d'un montant de 500 millions d'euros, selon Bloomberg.
Carrefour (PA:CARR), qui a annoncé vendredi la nomination de son ancienne directrice numérique à la tête des hypermarchés, prenait 1,46% à 16,39 euros.
Les valeurs du luxe étaient quant à elles dans le rouge: LVMH (PA:LVMH) perdait 0,91% à 289,70 euros, Hermes lâchait 0,15% à 540,80 euros et Kering (PA:PRTP) cédait 0,76% à 443,80 euros.
Le secteur bancaire était en revanche en meilleure forme à l'image de Société Générale (PA:SOGN) (+1,06% à 36,19 euros), BNP (+0,43% à 51,76 euros) ou Crédit Agricole (PA:CAGR) (+0,78% à 12,45 euros).