par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes devraient rebondir vendredi sur fond d'accalmie dans l'obligataire et de hausse des valeurs technologiques au lendemain d'une clôture dans le rouge.
Les opérateurs de marchés semblent désormais en passe de digérer les annonces de la Banque centrale européenne (BCE) et la publication d'indicateurs macroéconomiques mitigés aux Etats-Unis, même si la tendance pourrait être influée par de nouvelles statistiques et des publications trimestrielles d'entreprises.
D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien devrait gagner 0,59% à l'ouverture. Le Dax à Francfort pourrait avancer de 0,58%, tandis que le FTSE 100 à Londres devrait prendre 0,35%. L'indice EuroStoxx 50 est attendu en progression de 0,67%.
La BCE a maintenu jeudi ses taux directeurs à leurs niveaux actuels tout en ouvrant la voie à un assouplissement de sa politique monétaire, réaffirmant au passage son indépendance vis-à-vis de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Cela n'a pas empêché le compartiment obligataire de finir en forte hausse, le rendement du Bund allemand à deux ans touchant notamment un pic depuis novembre, à 3,001%, signe que les anticipations d'un maintien de taux élevés sur une durée prolongée sont une source de préoccupation.
La vigueur de l'économie américaine, conjuguée à la persistance des pressions inflationnistes outre-Atlantique, ainsi que la nouvelle flambée du pétrole et d'autres matières premières ont alimenté la prudence des opérateurs du marché.
Parmi les indicateurs macroéconomiques du jour, les investisseurs prendront connaissance des chiffres définitifs de l'inflation en France et en Allemagne avant la publication la semaine prochaine des données pour l'ensemble de la zone euro, ce qui devrait apporter davantage d'éclaircissements sur l'évolution de la dynamique des prix.
Côté microéconomie, les grandes banques américaines JPMorgan Chase (NYSE:JPM), Citigroup et Wells Fargo (NYSE:WFC) ouvrent ce vendredi le bal des publications trimestrielles aux Etats-Unis.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en ordre dispersé jeudi, la tendance positive ayant été alimentée par de nouvelles données économiques qui ont ravivé l'espoir que l'inflation continue de ralentir.
L'indice Dow Jones a cédé 0,01%, ou 2,43 points, à 38.459,08 points.
Le Standard & Poor's 500, plus large, a pris 38,42 points, soit 0,74% à 5.199,06 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 271,84 points (1,68%) à 16.442,198.
L'indice des prix à la production (PPI) est ressorti plus faible que prévu, confirmant l'idée que la hausse des prix continue de ralentir.
Aux valeurs, CarMax a chuté de 9,2% après avoir manqué les estimations des analystes pour les résultats du quatrième trimestre.
La société de biotechnologie Alpine Immune Sciences a bondi de 36,9% à la faveur de l'annonce de son rachat par Vertex (NASDAQ:VRTX) Pharmaceuticals pour environ 4,9 milliards de dollars.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei avance de 0,27% à 39.550,76 points, soutenu par les valeurs technologiques comme Tokyo Electron (+1,59%), Lasertec (+2,52%) ou SoftBank Group (+0,39%). Le Topix, plus large, prend 0,41% à 2.758,11 points, à l'approche de la clôture.
L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) perd en revanche 0,3% mais reste en course pour un gain de 0,52% sur l'ensemble de la semaine.
En Chine, le SSE Composite de Shanghai progresse de 0,13% mais le CSI 300 reflue de 0,12%.
CHANGES/TAUX
Le dollar reste ferme (+0,11%) face à un panier de devises de référence, proche d'un sommet de cinq mois.
L'euro recule de 0,13%, à 1,071 dollar, tandis que la livre sterling s'échange à 1,2538 dollar (-0,10%).
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans est inchangé vendredi, à 4,5706%, après avoir grimpé la veille à un pic depuis le 14 novembre.
PÉTROLE
La menace d'approvisionnement sur le pétrole sur fond d'aggravation des tensions au Moyen-Orient soutient les cours du brut.
"Les risques géopolitiques restent élevés", souligne ANZ Research dans une note, rappelant que les prix du pétrole ont bondi depuis le début de l'année de près de 19%, également soutenus par l'amélioration des conditions économiques et les réductions de l'offre par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, réunis au sein de l'Opep+.
Le Brent progresse de 0,53% à 90,22 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,72% à 85,63 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou)