(Reuters) - STMicroelectronics (EPA:STMPA) a annoncé jeudi que son chiffre d'affaires au premier trimestre chuterait de plus de 15% sur un an, en raison du ralentissement de la demande automobile et du déclin accru des commandes du secteur industriel.
Le fabricant de puces, qui compte parmi ses clients Tesla (NASDAQ:TSLA) et Apple (NASDAQ:AAPL), prévoit un chiffre d'affaires de 3,6 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros) pour le premier trimestre, contre 4,25 milliards un an plus tôt.
Cette prévision est inférieure de 11% au consensus des analystes compilé par LSEG.
À 09h43 GMT, le titre STMicroelectronics reculait de 2,05% à la Bourse de Paris, alors que le SBF 120 accusait une baisse de 0,09% au même moment.
Au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires net s'est élevé à 4,28 milliards de dollars, en deça des attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur 4,30 milliards de dollars, selon LSEG.
Le bénéfice d'exploitation trimestriel a chuté de 20,5% pour atteindre 1,02 milliard de dollars.
"Au quatrième trimestre, les prises de commande de nos clients ont diminué par rapport au troisième trimestre. Nous avons continué de voir une demande finale stable dans l’automobile, une absence d’augmentation significative dans l’électronique personnelle et une nouvelle détérioration dans l’industrie", a résumé le PDG du groupe, Jean-Marc Chery, dans un communiqué.
Jusqu'ici, les commandes de l'industrie automobile avaient aidé les fabricants de puces à compenser l'impact des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine et la faible demande en électronique individuelle, mais cette dynamique menace de s'estomper.
Mardi, le rival américain Texas Instruments a dit prévoir un chiffre d'affaires et un bénéfice par action sous les attentes pour le premier trimestre.
En 2024, STMicro prévoit environ 2,5 milliards de dollars de dépenses d'investissement nettes, et vise un chiffre d'affaires annuel compris entre 15,9 et 16,9 milliards de dollars.
Dans une note, les analystes de Jefferies soulignent que la prévision de chiffre d'affaires annuel implique une reprise importante au second semestre et estiment qu'il existe un risque de dégradation. "Nous restons prudents", ajoutent-ils, en maintenant leur recommandation à "conserver".
(Reportage Michal Aleksandrowicz à Gdansk ; version française Corentin Chappron et Augustin Turpin, édité par Zhifan Liu et Blandine Hénault)